Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 12 octobre 2023 à 16h15
Les commotions cérébrales sont en bonne partie dues à une absence de protège-dents, ce que World Rugby veut absolument changer dans un avenir très proche, particulièrement grâce à un nouvel objet intelligent muni de capteurs.
Le protège-dents intelligent va faire son apparition dans les bouches des joueurs, et en l'occurrence des joueuses lors du tournoi d'élite WXV à la fin du mois (qui verra les Bleues affronter, en Nouvelle-Zélande, le pays hôte ainsi que l'Australie et le Canada), puis de manière beaucoup plus générale dès 2024. Le test grandeur nature permettra de transmettre des alertes durant le match à des médecins autour du terrain. Deux millions d'euros sont investis dans cette technologie, qui complètera donc le protocole commotion et renforcera l'importance du protège-dents, dont une étude a montré en hockey sur glace qu'il réduisait le risque de 20%. Par ailleurs, la Fédération Internationale a aussi étendu la préconisation de retour au jeu des amateurs à trois semaines après avoir subi une commotion.
Gilpin : "Les joueurs mènent une vie plus saine et plus heureuse"
Le patron de World Rugby, Alan Gilpin, se félicite de ces nouvelles mesures : "Nous avons toujours dit que nous ne restions jamais inactifs en matière de santé des joueurs. Cette nouvelle série d'annonces relatives à la santé renforce le fait qu'à mesure que la technologie et les données factuelles scientifiques évoluent, nous avançons à leur côté. Avec notre dernier rapport indiquant que les joueurs mènent une vie plus saine et plus heureuse, et que la participation au rugby a augmenté de 11% dans le monde depuis 2022, les gens peuvent choisir d'y jouer en sachant qu'ils sont en mesure de profiter de tous les avantages de ce jeu, extraordinaire tout en étant aussi sûr que possible." Eanna Falvey, le chef médical de World Rugby, se satisfait également de cette priorité absolue donnée aux chocs à la tête "à tous les niveaux du rugby".