Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 01 juin 2024 à 19h20
Alors que le Stade Français Paris n'est pas encore assuré de jouer les demi-finales après sa défaite à Castres, Oyonnax va retourner en Pro D2 malgré son succès face à Bayonne. La faute à la performance de Montpellier contre Lyon. Bordeaux-Bègles, battu à Perpignan, ne peut plus croire à une place directe en demi-finales.
Castres 27-18 Stade Français Paris
Le Stade Français Paris reste dans l'expectative. Les joueurs de Laurent Labit et Karim Ghezal devaient l'emporter à Castres pour valider leur place en demi-finales du Top 14. Mais rien ne s'est passé comme prévu pour le club de la capitale. Pourtant, une pénalité de Joris Segonds dès la 2eme minute puis un essai de Romain Briatte après le quart d'heure de jeu ont lancé les « Soldats Roses » sur de bonnes bases. Les Castrais ont répliqué au milieu de la première période avec Jérémy Fernandez qui a passé une pénalité pour réduire l'écart. C'est Pierre Popelin qui a fait se lever le Stade Pierre-Fabre peu après la demi-heure de jeu en allant aplatir le premier essai du CO, la transformation permettant de remettre les deux équipes à égalité. Après avoir connu un échec, Joris Segonds a réglé la mire juste avant la sirène pour donner trois points d'avance à son équipe. Jérémy Fernandez, quant à lui, a échoué sur la toute dernière action. Le buteur castrais s'est repris dès l'entame de la deuxième période pour remettre les compteurs à zéro. Un carton jaune pour Francisco Gomez Kodela a affaibli la défense parisienne et, après avoir manqué une nouvelle pénalité, Jérémy Fernandez y est allé de son essai pour donner la main au CO. Peniasi Dakuwaqa a répliqué à la 55eme minute pour ramener le Stade Français Paris à deux longueurs. Après avoir manqué la pénalité, Joris Segonds a échoué sur une pénalité. Filipo Nakosi a scellé le sort de la rencontre à l'heure de jeu avec un essai transformé qui a donné neuf longueurs d'avance à Castres. Les Parisiens ont poussé mais sans faire la décision. Cette défaite (27-18), ne leur permet pas de rejoindre Toulouse dans le dernier carré. Mais seul Toulon peut encore espérer les priver de ce ticket en cas de succès contre Clermont ce dimanche.
Perpignan 37-30 Bordeaux-Bègles
En effet, Bordeaux-Bègles n'est plus en course pour une place directe en demi-finales. Les joueurs de Yannick Bru ont subi la furia de Perpignan sur sa pelouse d'Aimé-Giral. L'entame de match a vu Matthieu Jalibert passer deux pénalités en dix minutes pour l'UBB. Ignacio Ruiz a répliqué pour l'USAP au quart d'heure de jeu mais, sur le renvoi, c'est Pablo Uberti qui est allé à dame pour les Girondins. Le match a tourné à la 22eme minute quand Tom Ecochard a sonné la charge. Le demi de mêlée a remis Perpignan devant puis Joaquin Oviedo a fait le break. Le carton jaune reçu par Guido Petti sur cette même action a fait mal à l'UBB. Ali Crossdale en a profité pour inscrire le quatrième essai catalan. Matthieu Jalibert puis Tommaso Allan ont chacun passé une pénalité pour que les deux équipes se séparent à la pause avec quinze points d'écart. Le deuxième acte a longtemps vu les deux équipes se neutraliser. C'est à l'heure de jeu que Damian Penaud est sorti de sa boîte pour relancer Bordeaux-Bègles. Toutefois, les Girondins ont été trop indisciplinés, offrant six points à Tommaso Allan avant d'entrer dans les dix dernières minutes de la rencontre. Pete Samu a alors aplati le troisième essai girondin mais il s'est avéré n'être que pour l'honneur. Alors que Perpignan a pu célébrer le dernier match de Mathieu Acebes à domicile sous ses couleurs, Bordeaux-Bègles n'est pas encore assuré de disputer la phase finale après cette défaite (37-30).
Montpellier 41-26 Lyon
Cette fois, c'est une certitude. Montpellier jouera sa place en Top 14 lors de l'« Access Match » face au finaliste malheureux de Top 14. Les joueurs de Patrice Collazo se sont évité un scenario qui les aurait fait reculer à la dernière place en dominant Lyon pour leur dernière sortie de la saison au GGL Stadium. Louis Carbonel a ouvert le score au quart d'heure de jeu avant de voir les siens tirer le maximum d'une supériorité numérique née du carton jaune reçu par Beka Saghinadze au milieu de la première période. Dans la foulée, Jan Serfontein est allé aplatir le premier essai de la rencontre, transformé par son buteur qui a passé une deuxième pénalité à la demi-heure de jeu. Le LOU a répliqué avec un essai de Vincent Rattez à sept minutes de la pause. Toutefois, les Rhodaniens ont plongé au retour des vestiaires. En 20 minutes, ils ont vu Montpellier aller quatre fois à dame. Après le doublé de Jan Serfontein, Jérôme Rey a commis un en-avant volontaire pour empêcher Arthur Vincent d'aplatir peu avant l'heure de jeu. La sanction a été double avec un essai de pénalité et un carton jaune pour le pilier lyonnais. Une infériorité numérique qui a ouvert des brèches. Ben Lam en a profité avant de voir Jan Serfontein signer son doublé. Avec 36 points d'avance, les Cistes ont baissé de pied et le LOU en a profité avec trois essais dans les dix dernières minutes. Thaakir Abrahams, Baptiste Couilloud puis Vincent Rattez après la sirène ont adouci la douloureuse pour le LOU. Cette victoire de quinze points (41-26), Montpellier s'assure de terminer avant-dernier du classement. Lyon, pour sa part, aura un dernier match sans enjeu à disputer contre Toulouse le week-end prochain.
Oyonnax 27-20 Bayonne
La victoire de Montpellier a scellé le sort d'Oyonnax, qui va retrouver la Pro D2 la saison prochaine. Toutefois, les joueurs de Joe El Abd se sont laissé l'opportunité de croire à un miracle lors de la réception de Bayonne. Le club du Haut-Bugey a démarré tambour battant avec Enzo Reybier qui a aplati le premier essai au bout de trois minutes, transformé par Justin Bouraux. L'Aviron a répondu par l'intermédiaire de Facundo Bosch quatre minutes plus tard mais Camille Lopez a manqué le coche sur la transformation. Justin Bouraux a corsé l'addition sur pénalité au quart d'heure de jeu avant que Loïc Godener ne fasse vibrer le Stade Charles-Mathon avec le deuxième essai d'Oyonnax. La transformation a offert à l'USO une marge de douze longueurs à la mi-temps. Une fin de premier acte qui a vu Grégory Patat changer ses plans avec trois remplacements. Mais cette avance a fondu comme neige au soleil dès l'entame de la deuxième période. En l'espace de quatre minutes, Facundo Bosch puis Sireli Maqala sont allés à l'essai pour ramener Bayonne à deux petites longueurs. Après un échec au pied, Justin Bouraux a laissé le rôle de buteur à Hugo Domingo Miotti, à peine entré en jeu. Ce dernier a redonné cinq points d'avance à Oyonnax sur pénalité mais Arthur Iturria a remis les deux équipes à égalité avec un essai non-transformé à l'entame des dix dernières minutes. C'est Oyonnax qui a eu le dernier mot grâce au doublé d'Enzo Reybier. Une victoire (27-20) qui restera pour l'honneur quand Bayonne pourra jouer libéré son dernier match de la saison contre Castres.