Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 28 octobre 2023 à 20h30
Alors que la Coupe du Monde de rugby touche à sa fin, le chanteur Mika est revenu sur la polémique autour des hymnes qui a émaillé le début de la compétition et les efforts consentis pour corriger le tir dans un temps record.
La Coupe du Monde touche à sa fin. Toutefois, à l'issue d'un premier week-end de compétition marqué par le succès du XV de France face à la Nouvelle-Zélande, cette dixième édition de l'épreuve n'a pas été exempt de tout reproche. En effet, les critiques se sont multipliées à l'encontre de l'interprétation des hymnes nationaux par une chorale d'enfants dans le cadre de l'opération « La Mêlée des Chœurs », dont le chanteur Mika était le parrain et avait collaboré avec la Maîtrise populaire de l'Opéra-Comique. Le choix d'un chant en canon s'était avéré inadapté dans le contexte d'un stade avec plusieurs dizaines de milliers de supporters qui chantaient les hymnes en même temps. « J'étais au stade. J'ai tout vécu en direct. Ce match était fantastique, a confié Mika dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe. La seule chose qui n'était pas à la hauteur, c'était les hymnes. Les arrangements ne fonctionnaient pas. » Dans ce contexte, le Comité d'Organisation de la Coupe du Monde a pris le taureau par les cornes et a décidé de revoir sa copie en vue du deuxième week-end du tournoi.
Mika et ses équipes mobilisés jour et nuit
Pour cela, sur demande insistante des organisateurs et de la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, Mika a décidé de s'impliquer personnellement, ayant confié qu'il ne s'était « pas investi dans l'artistique », faute d'une demande en ce sens en amont du tournoi. Le chanteur a alors mobilisé les équipes qui travaillaient sur son prochain album avec comme mot d'ordre « Il faut tout refaire » car « cela aurait été absurde de tout abandonner à ce moment-là ». Dès les premières heures le 11 septembre dernier, toute une équipe s'est mise en action jour et nuit. « Chaque jour, à 8 heures du matin, les enfants de la Mêlée des Choeurs se sont pointés en salle de répétition pour renforcer l'unisson, abandonner la polyphonie, être fidèle à ce qu'un hymne national dans un énorme événement sportif doit provoquer en termes d'émotion, de fierté et d'intensité », a-t-il ajouté, précisant que ses « équipes dormaient dans le studio » et que « lorsqu'une personne se couchait, une autre reprenait ». Un rythme d'enfer qui était devenu nécessaire tant les délais étaient courts pour offrir aux organisateurs des hymnes revus et corrigés à temps pour le deuxième week-end de compétition. Un travail acharné qui a porté ses fruits, la nouvelle orchestration des hymnes ayant fait l'unanimité.