Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 02 novembre 2022 à 15h24
Les Néo-Zélandaises, au palmarès de la Coupe du Monde, ne sont pas près d'être rattrapées, alors que les messieurs sont à égalité avec l'Afrique du Sud depuis la dernière compétition. Pourtant, la différence d'impact reste abyssale.
Au pays des sacro-saints All Blacks, dieux vivants en Nouvelle-Zélande et qui représentent le territoire jusque dans un niveau spirituel, qu'en est-il des Black Ferns, leurs homologues féminines que les Bleues vont affronter samedi chez elles en demi-finales de la Coupe du Monde ? Si l'équipe demeure mythique pour toutes leurs adversaires, notamment, et pas seulement pour l'image puisqu'elle détient largement le record avec cinq couronnes mondiales (1998, 2002, 2006, 2010, 2017), son statut reste bien éloigné de celui des garçons.
L'Eden Park devrait accueillir 40 000 personnes samedi
Depuis le début du Mondial, toutes les rencontres des Néo-Zélandaises sont ainsi diffusées sur une plateforme payante, ce qui serait impensable pour les hommes lors du Mondial de l'année prochaine en France - comme ça le serait dans l'Hexagone pour les Bleus. Les joueuses locales sont encore très majoritairement amatrices, et non professionnelles. Si l'Eden Park devrait accueillir 40 000 personnes samedi pour la demi-finale contre le XV de France, ce qui est un événement exceptionnel et écrasera le record de 16 000 spectateurs pour du sport féminin au pays, les tribunes étaient bien clairsemées pour le premier match entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie, pourtant les deux immenses rivaux régionaux.
Si les Black Ferns l'ont emporté, ce match a surtout eu une caisse de résonance pour le haka très puissant réalisé par les Néo-Zélandaises et contesté par les Australiennes qui ont avancé sur le terrain... Au niveau purement sportif, le refrain est donc bien connu : il reste du chemin, et ce malgré l'arrivée sur le banc de Wayne Smith, l'ancien sélectionneur des All Blacks au début du siècle (en 2000 et 2001). Conserver son titre à la maison, pour cette première édition hors Europe ou Amérique du Nord (au Canada en 2006) vaudrait assurément tout l'or - noir - du monde.