Vendée Globe : Le Sud, mieux vaut... ne jamais l'avoir vu

Vendée Globe : Le Sud, mieux vaut... ne jamais l'avoir vu ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 05 décembre 2024 à 13h36

Foncer ou réfléchir, la performance ou la prudence... Le Vendée Globe confirme son statut d'école de la vie.

Les mers du Sud, on l'a compris, c'est le nouveau thème en vogue sur le Vendée Globe, et ce n'est qu'un début puisqu'il y en a assurément pour un gros mois avant de voir toute la flotte en sortir. Et selon Fabrice Amadeo, qui arpente son deuxième tour du monde en solitaire sans escale (et sans assistance, rappelons-le), "c'est une force de les affronter pour la première fois, car la deuxième, on sait à quoi s'attendre". Déjà présent en 2015-2016, celui qui est aussi journaliste sur la terre ferme est 35e du classement et ferme donc quasiment la marche. Il n'a pas encore franchi le cap de Bonne-Espérance.

Amedeo : "J'angoisse et je me prends la tête sur quelque chose que je ne considérais même pas il y a huit ans !"

Déformation professionnelle oblige, il connaît le palmarès sur le bout des doigts : "A part Michel Desjoyaux qui a gagné deux fois, il y a toujours eu un nouveau vainqueur. La première fois, il y a cette espèce d'insouciance, et là moins. J'ai eu une petite boule au ventre à la sortie de Sainte-Hélène." Mais le navigateur de 46 ans rassure, désormais ça va vraiment bien et il se dit très content d'entrer dans le vif du sujet.

Le skipper donne un exemple plus précis de ces débuts en 2015, toujours par rapport à ce très long passage des mers du Sud : "Je n'avais pas regardé un seul fichier de vagues, je prenais ce que la nature me donnait ! Huit ans après, avec un peu plus d'expérience et de sagesse, je prends ces fichiers... Donc je m'angoisse et je me prends la tête sur quelque chose que je ne considérais même pas il y a huit ans ! Les choses évoluent." Tanguy Le Turquais, pour sa première participation, en est à peu près là, lui aussi. Le mari de Clarisse Crémer (également en course) se rend compte qu'il n'était jamais sorti de son jardin, expression imagée bien sûr mais on a saisi l'idée : "Je vois ce que sont ces mers du Sud, j'en prends plein les yeux. La mer déferle dans tous les sens, c'est n'importe quoi, un mélange de couleurs à la fois magnifique et hyper angoissant."

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