Vendée Globe : Bellion a craint le pire à l'approche des Iles Malouines

Vendée Globe : Bellion a craint le pire à l'approche des Iles Malouines ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 12 janvier 2025 à 22h00

Contraint à l'abandon tôt ce dimanche face aux dégâts subis par son monocoque Stand as One-Altavia, Eric Bellion a confié qu'il n'avait pas d'autre choix que celui de demander une assistance pour réparer dans les meilleures conditions.

Ils sont désormais six à avoir jeté l'éponge. Très tôt ce dimanche, Eric Bellion a confirmé auprès de la direction de course que sa deuxième participation au Vendée Globe prenait fin après un peu moins de 63 jours de combat contre les éléments. La faute à une avarie au niveau du mat que le skipper de Stand as One-Altavia n'était pas en mesure de réparer seul à bord. Le natif de Versailles a alors opté pour se dérouter vers les Iles Malouines, au large de l'Argentine. « Étant donné la situation météo sur zone, je me suis vite aperçu que si je voulais me mettre à l'abri dans cet archipel, il me fallait une assistance, je ne voulais pas prendre de risque pour le bateau, a-t-il confié dans un communiqué de son équipe. Prendre la décision de s'arrêter a été horrible. » La fixation d'étai sur voile-d'avant a cédé une nouvelle fois, après une première réparation qui ne s'est pas avérée concluante, le risque de démâtage devenant très important. « Heureusement, j'ai pu abattre et j'avais sécurisé le mât avec un câble avant, donc je n'ai pas perdu le mât », a ajouté Eric Bellion. L'objectif était alors de trouver une zone sous le vent des Malouines pour pouvoir réparer. »

Bellion : « Dix minutes après je pense que le bateau s'échouait »

Le Versaillais a toutefois vite compris qu'il serait difficile de continuer ainsi, étant dans l'incapacité d'avoir « une réparation durable sans modifier une pièce qu'(il n'avait) pas à bord ». Néanmoins, parvenir à se mettre relativement à l'abri aux Iles Malouines n'a pas été chose facile pour le Eric Bellion, qui a confié être convaincu qu'il fonçait « droit dans un piège » au moment de manœuvrer pour se rapprocher du ponton, ayant eu « très peur de perdre (son) bateau ». « C'était une manœuvre de haut risque pour s'amarrer au ponton, a-t-il confié avant d'avouer avoir frôlé le pire. Dix minutes après, le vent entrait à plus de 50 nœuds, dix minutes après je pense que le bateau s'échouait. » Eric Bellion a conclu en assurant qu'il doit « le fait que le bateau soit intègre, au calme, à l'assurance et au professionnalisme » de son équipe et des employés de Port Stanley qui ont collaboré à cette manœuvre. Il reste maintenant à savoir si une réparation d'ampleur permettra à Stand as One-Altavia et à son skipper, qui restait sur une neuvième place lors de l'édition 2020-2021, de reprendre la mer pour imiter le tenant du titre Yannick Bestaven et boucler le parcours du Vendée Globe hors-course.

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