Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 30 août 2024 à 10h12
Premier médaillé d'or français des Jeux Paralympiques de Paris, le nageur Ugo Didier, vainqueur du 400m jeudi, a eu droit aux félicitations de son « collègue » toulousain Léon Marchand.
"Ugo Didier, trop fort". Léon Marchand a apprécié. Sur le réseau social X (ex-Twitter), la superstar des derniers Jeux Olympiques, qui a décroché quatre médailles d'or dans la capitale, a salué le triomphe d'Ugo Didier, autre nageur toulousain, devenu jeudi le premier Français sacré aux Jeux Paralympiques de Paris. Un succès acquis dans une Paris La Défense Arena survoltée, où il l'a emporté sur le 400 m nage libre S9 devant l'Italien Simone Barlaam, double champion du monde en titre et grand favori. S'il fait partie du Cercle des nageurs de Cugnaux, dans le sud-ouest de Toulouse, depuis son plus jeune âge, Didier s'entraîne aussi chez les Dauphins du TOEC, comme Marchand. Et comme Marchand lors de la finale du 200 m papillon, c'est grâce à un superbe finish qu'il s'est imposé. "Dans les derniers mètres, quand je remontais sur lui, je savais déjà que j'allais le faire, mais j'entendais le public et c'est ce qui m'a poussé à aller en chercher plus", a-t-il confié à L'Equipe.
"C'est fou"
Né sans mollets, avec les pieds bots, les genoux en hyperextension et les muscles inférieurs atrophiés, ce qui l'empêche de pouvoir courir ou sauter, Ugo Didier (22 ans) est ingénieur en génie civil à l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse. Ce qui ne l'empêche pas de multiplier les podiums internationaux, avant donc de décrocher ce titre suprême qu'il convoitait tant. Et il avait bien préparé son coup. "J'ai révisé le plan une fois, pendant la sieste (entre la série et la finale, ndlr). Barlaam n'a pas l'habitude de partir fort comme ça, c'est plutôt un mec qui a tendance à se cacher. Il a changé de stratégie, mais je ne me suis pas affolé, je savais que je remonterais à la fin", raconte encore celui qui a particulièrement apprécié l'ambiance : "C'est fou, le public est complètement dingue. Quand je regardais les Jeux Olympiques à la télé, je n'imaginais pas une telle ferveur."