Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 03 août 2024 à 14h54
L'équipe de France d'épée a conclu Paris 2024 en queue de poisson, un peu à l'image de son année trop difficile.
Yannick Borel ne finira pas Paris 2024 avec l'agréable sensation des débuts. Médaillé d'argent en individuel, en début de semaine, l'épéiste tricolore a personnalisé bien malgré lui le terrible échec des Bleus face à la République tchèque, vendredi pour la médaille de bronze au Grand Palais. Il s'est écroulé sur l'ultime relais et se sent "extrêmement mal" (pour L'Equipe) : "En tant que finisseur, je dois finir. Quelle que soit la manière. Là je n'ai pas pu, je n'ai pas trouvé, j'ai eu un trou et je n'ai pas réussi à en sortir. Je ne sais pas l'expliquer. Je me sens très mal pour mes coéquipiers et pour l'équipe de France, ce sont des mecs en or et on méritait mieux que ça."
"J'ai cédé. Ce n'est pas mon habitude"
Le vice-champion olympique s'en veut et explique ne pas vouloir fuir ses responsabilités, rappelant que c'est bel et bien lui qui tenait l'épée, personne d'autre. Il se souvient aussi du contexte difficile d'avant-compétition, marqué par le départ de l'entraîneur Hugues Obry à cinq mois de l'échéance au terme d'un conflit larvé. Même s'il ne veut pas trop appuyer dessus, difficile de l'occulter totalement : "On aurait pu arriver dans d'autres conditions. C'est trop facile, là, avec cette négativité de lâcher des choses que je ne sais pas. Il faut demander à d'autres. En tant qu'athlète, j'ai cédé. Ce n'est pas mon habitude, ce n'est pas ce que je donne à l'équipe de France, mais c'est comme ça."
Paul Allègre a bien senti que c'était "poussif toute la journée", mais il ne veut pas rejeter la faute sur un seul tireur. Pas plus que Romain Cannone, tous les épéistes étant autant soudés que possible entre eux. Seul le manager Gauthier Grumier parvient à évoquer une certaine "colère" : "Il va y avoir un bilan, tous les acteurs seront amenés à faire leur autocritique."