Paris 2024 - Escrime (H) : Borel a encore du mal à apprécier

Paris 2024 - Escrime (H) : Borel a encore du mal à apprécier ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 juillet 2024 à 16h52

Yannick Borel a conquis la première médaille de l'escrime tricolore masculine à Paris 2024, dimanche soir.

François Civil était définitivement à bonne école. Yannick Borel, tout frais vice-champion olympique d'épée, était son maître d'armes pour le film Les Trois mousquetaires. Le sociétaire du club de Levallois ne sait pas encore si l'un de ses messages fait partie des plus de 500 notifications en attente, l'esprit encore un peu trop embué par des émotions qui s'entrechoquent, ainsi qu'il l'a confié lundi au Club France sur le plateau de Sport en France : "Cette médaille d'or m'échappe de peu, à un match... Je ne sais pas encore comment placer cette médaille d'argent, car il n'y a que trois médailles tous les quatre ans et elles coûtent cher, beaucoup de grosses têtes sont parties tôt. Elle a une saveur particulière que j'apprendrai à apprécier."

"Il a mieux abordé cette finale que moi, j'étais trop près"

Borel estime que l'approche de sa finale n'était pas bonne : "J'étais conquérant, mais trop généreux. Il a sanctionné pas mal de mes erreurs ou manques, sur la petite touche à la fin qui tourne en sa faveur... Il a mieux abordé cette finale que moi, j'étais trop près de lui." Sa défaite 15-9 ne souffre d'aucune contestation, ce qui, paradoxalement, l'aide peut-être à mieux digérer (quand même). Au final, le résultat reste très satisfaisant, surtout au vu du contexte avec le départ du coach Hugues Obry à seulement cinq mois de l'échéance : "Ces perturbations m'ont obligé à me recentrer sur l'essentiel, je ne voulais pas que ce soit une excuse. C'est plus agréable dans un climat serein, mais j'ai réussi à le créer dans mon club. C'est la médaille de la concrétisation de cette prise en main, d'une meilleure gestion de moi et mes besoins."

Basculant d'ores et déjà sur le deuxième objectif de l'or par équipes vendredi, il s'est nourri de l'énergie folle du Grand Palais, sans se laisser envahir car c'était là tout le piège pour ne pas que ça se retourne contre lui : "Je n'ai jamais connu ça, ça vibrait sous mes pieds ! Je n'ai presque plus de voix. Il fallait rester calme, sans dévier de la stratégie." A un match près, c'était presque parfait.

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