Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 juillet 2024 à 18h15
Un doublé français à Paris 2024 aura au moins été assuré lundi par les sabreuses, qui ont vécu un véritable rêve.
Manon Apithy-Brunet n'en pouvait plus du bronze, et surtout des demi-finales olympiques dans leur globalité : "Je l'avais dit à mon mari la veille, si on me propose le bronze, je ne le prends pas, je n'en veux plus !" La nouvelle championne olympique de sabre redoutait un peu de retrouver l'Ukrainienne Olga Kharlan, qu'elle avait déjà éliminée à Rio : "Elle méritait cette année elle aussi, ça a été difficile avec la guerre." Sara Balzer a tout de même dû s'en charger, et Kharlan a réussi finalement à glaner le bronze.
Balzer : "Je me suis réveillée 50 000 fois en sursaut, avec des réflexes d'escrime"
"J'ai du mal à m'approprier le terme de championne olympique, je dors avec la médaille, c'est mon nouveau bijou", s'enthousiasme encore la femme de Boladé Apithy interrogée par nos confrères de Sport en France, mardi au Club France au lendemain de cette soirée de rêve au Grand Palais. Qui a notamment été marquée par ce sprint inconsidéré du mari, également sabreur et éliminé samedi en huitièmes de finale, alors que sa femme était encore accrochée à son fil de combat ! "Il était fou sur chaque point, j'ai juste envie de lui dire merci et que c'est aussi sa médaille. Il m'aide depuis huit ans à accomplir tout ça, je suis difficile car je doute tellement (sourire)... Je me disais que je n'y arriverais jamais et il m'a toujours mis un coup de boost, il m'engueulait quand j'étais vraiment mal."
Une histoire exceptionnelle qui rend clairement Sara Balzer moins amère d'avoir perdu en finale : "Franchement, c'est presque pareil, je suis très contente et fière. Je me suis couchée à 4h du matin et je me suis réveillée 50 000 fois en sursaut, avec des réflexes d'escrime et des mouvements de jambe." C'est aussi ça, les lendemains d'une compétition si intense à tous les niveaux... Elle n'avait pas envie d'éliminer de coéquipière sur les premiers tours, et finalement la journée s'est déroulée comme dans un rêve pour tout le monde. L'or par équipes les attend désormais pour samedi : "On va aller le chercher."