Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 30 septembre 2020 à 15h00
Afin de limiter l'inflation du budget des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Comité d'Organisation a statué ce mercredi sur une modification des plans.
La crise sanitaire et économique ne va pas épargner Paris 2024. A un peu moins de quatre ans du retour des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Capitale, le Comité d'Organisation (COJO) doit faire des choix afin d'éviter que la facture n'enfle de manière disproportionnée. Alors que le budget était initialement fixé à 3,8 milliards d'euros concernant l'organisation des deux semaines d'épreuve, le COJO va remodeler son projet afin de permettre, dans un premier temps, de faire 400 millions d'euros d'économie. Un des premiers leviers que les dirigeants du Comité d'Organisation a décidé d'activer est la limitation du nombre d'équipements temporaires à construire. A cette fin, deux épreuves vont officiellement déménager afin de répondre à cet impératif : la natation et le volleyball. « On a validé la suppression de deux sites temporaires, ce qui va, nous, nous permettre de réimplanter les épreuves qui étaient prévues dans les sites qui sont maintenant disponibles : ce sont les épreuves de natation et de volley-ball qui vont être directement impactées », a annoncé le président du COJO, Tony Estanguet, lors d'une visioconférence.
Des sites prévus finalement évincés
Alors que les meilleurs nageurs mondiaux devaient s'expliquer dans un bassin provisoire installé près du Stade de France, c'est finalement la Paris-La Défense Arena qui va accueillir ces épreuves alors que le water-polo, la natation synchronisée et le plongeon sont bien maintenus dans un Centre Aquatique Olympique installé en Seine-Saint-Denis au travers d'un équipement en dur. Un département qui va également perdre l'installation du volleyball au Bourget. Si le Stade Pierre-Mauroy de Lille est pressenti, aucune confirmation du nouveau lieu d'accueil du tournoi n'a encore été confirmé. En contrepartie, la Seine-Saint-Denis va récupérer les épreuves d'escalade sur un mur voué à rester en place, qui va remplacer une structure provisoire installée Place de la Concorde, qui serait toujours réservée aux « sports urbains » comme le skateboard, le BMX, le basketball 3x3 ou le breakdance. Enfin, alors que le Stade Jean-Bouin était pressenti pour accueillir le rugby à 7, le COJO va finalement mettre à profit le Stade de France avant le début des épreuves d'athlétisme. « L'ambition est maintenue, est très forte, avec la volonté de célébrer un évènement unique, exceptionnel très spectaculaire, mais aussi de continuer sur cet objectif de responsabilité, de sobriété, d'engagement populaire », a déclaré Tony Estanguet alors que le CIO devra donner son aval à ces nouveaux plans une fois qu'ils seront finalisés.