F1 : Alpine, une année de fracas

F1 : Alpine, une année de fracas ©Icon Sport, Media365

Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 31 décembre 2023 à 15h20

Quatrième du classement constructeurs en 2022, Alpine aspirait à faire au moins aussi bien en 2023 voire s'approcher du Top 3. Non seulement le constructeur français a régressé mais en plus, il a été secoué par des polémiques internes.

La saison 2023 d'Alpine n'a pas été un long fleuve tranquille. Et si l'écurie propriété de Renault est restée à Abu Dhabi pour les tests d'après-saison, il y a fort à parier que tout le monde avait très envie de rentrer chez soi. La faute à un exercice éreintant sur le plan physique mais surtout sur le plan mental. Il faut dire que le personnel du motoriste tricolore en a vu des vertes et des pas mûres en 2023 et l'on ne parle pas que de résultats purement sportifs de la part d'Esteban Ocon et Pierre Gasly. Quatrième force du plateau en 2022, Alpine s'est mise en tête de faire au moins aussi bien cette année et même de titiller le Top 3. Au moment du bilan, cette projection fait sourire. Non seulement l'objectif n'est pas rempli mais en plus l'écurie basée à Viry-Châtillon et Enstone n'a pas pu faire mieux qu'une sixième place.

Il y a d'abord la monoplace. Annoncée compétitive par Laurent Rossi, le directeur de la marque, l'A523 est pourtant loin de faire l'unanimité. Glorifiée par certains, la voiture d'Ocon et de Gasly n'affiche pourtant pas les espoirs placés en elle. Sa puissance moteur est limitée, sa vitesse de pointe (la plus mauvaise par exemple à Monza) ne lui permet pas assez de doubler sans DRS, sa tenue de route est instable sans parler de sa fiabilité. À Miami, à l'occasion de la cinquième étape du championnat, Laurent Rossi avait fait le déplacement avec l'intention de mettre la pression sur ses équipes. Le futur ex-boss de la marque avait employé des mots forts en espérant un électrochoc. Sans aucune conséquence donc, sauf pour lui...

Des départs à foison

Si Esteban Ocon et Pierre Gasly ont tout de même donné un peu de baume au cœur aux afficionados d'Alpine avec une troisième place chacun, respectivement à Monaco et à Zandvoort, l'ensemble est bien maigre quand on regarde le bilan. En course, on a également pu noter plusieurs dysfonctionnements comme des stratégies pas toujours adéquates, des inversions de positions peu évidentes au regard des faits de course et également des arrêts au stand souvent trop longs. Mais le clou du « spectacle » est intervenu à l'intersaison estivale. Le 21 juillet dernier, le PDG de Renault, Luca De Meo, a limogé Laurent Rossi. Une semaine plus tard, et à la grande surprise de tous, Otmar Szafnauer a quitté ses fonctions de directeur d'écurie en même temps qu'Alan Permane, directeur sportif de longue date. Pat Fry, le Chief Technical Officer, est également parti pour rejoindre Williams en 2024. Bruno Famin, patron de l'équipe par intérim jusqu'à la fin de la saison 2023, pourrait d'ailleurs rester à la tête de l'équipe la saison prochaine. Un peu de stabilité en 2024 ne ferait d'ailleurs pas de mal à Alpine...

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