Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 26 novembre 2024 à 09h06
Eliminé dès les demi-finales des JO de Paris 2024 alors qu'il espérait décrocher une médaille, Sasha Zhoya (22 ans) jure ce mardi qu'il ne considère pas pour autant cette contre-performance de l'été comme un échec en dépit de l'énorme déception qu'elle lui a provoquée sur le moment. Ne serait-ce que pour l'expérience emmagasinée et pour avoir été de la partie lors de cet événement qu'il rêvait de vivre.
A 22 ans, Sasha Zhoya rêvait de fêter sa première participation aux Jeux Olympiques en décrochant une première médaille. Malheureusement pour la petite pépite de l'athlétisme français, l'aventure avait tourné court, puisque le protégé de Ladji Doucouré, sacré sur les Mondiaux d'Helsinki en 2005, avait chuté dès les demi-finales. Même s'il avait eu beaucoup de mal à digérer la déception sur le moment ("J'ai eu un énorme "down". J'ai eu la chance d'avoir mes proches autour de moi."), Zhoya assure comme tout le monde pourrait le penser qu'il ne considère pas cette contre-performance comme un échec. "Non, pour moi, c'est une réussite (...) Mon grand rêve, c'était de participer aux JO, participer à cet événement. C'est ce que j'ai fait (...) J'en ai profité (...) Il y a un côté de moi qui est fier (...) Je ne vois pas ça comme un échec. C'est une bonne expérience de vie qui m'apprend pour le futur", assure dans L'Equipe notre jeune chef de file sur le 110m haies, révélant au passage qu'il n'était pas complètement rétabli de sa blessure de l'été à un tendon d'Achille au moment d'aborder ces JO dont il rêvait depuis toujours néanmoins.
Zhoya : "J'avais un peu honte de finir comme ça"
"Les Jeux Olympiques, c'est un autre "game". Si tu arrives à cent pour cent, c'est déjà dur, alors à moins de cent pour cent... (...) Pour les JO, je n'étais pas prêt." Il tire néanmoins beaucoup d'enseignements de cet événement qui est à ses yeux "le plus grand et le plus incroyable", même s'il se dit "tellement content de pouvoir passer à autre chose". Et c'est précisément ce que l'ancien champion du monde junior de sa discipline de prédilection (il pratique également le saut à la perche) a su faire en réalisant un après-JO sensationnel, avec en point d'orgue sa victoire à Bruxelles lors de la finale de la Ligue de Diamant. Une fin de saison en boulet de canon qui, et le Tricolore possédant également les nationalités australiennes et zimbabwéennes le sait, est tout sauf étrangère à sa sortie de piste prématurée des Jeux. "La saison n'était pas finie et en vrai, j'avais un peu honte de finir comme ça (...) Il y avait quelque chose en moi qui avait besoin de prouver aux gens : vous avez tous vu les Jeux mais ne prenez pas ces deux courses comme quelque chose à enlever de ma carrière".