Jeux Paralympiques de Paris 2024 : Boulaghlem, une histoire de confiance

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 19 juillet 2024 à 15h03

Qualifiée pour les Jeux Paralympiques, la déficiente visuelle Delya Boulaghlem, qui pratique notamment le saut en longueur, insiste sur l'importance de la relation avec son guide.

Le Comité paralympique et sportif français (CPSF) a dévoilé une nouvelle liste de para-athlètes tricolores qui participeront aux Jeux Paralympiques de Paris, programmés du 28 août au 8 septembre. 1,8 million de billets sont d'ailleurs encore disponibles pour l'événement. On y retrouvera Renaud Clerc (catégorie T37), Alexandre Dipoko-Ewané (T47), Mandy François-Elie (T37), Rosario Gangloff Murcia (T12), Dimitri Jozwicki (T38), Vitolio Kavakava (F57), Marie N'Goussou (T46), Alexandra Nouchet (F63), Sofia Pace (T38), Dimitri Pavade (T64), Antoine Praude (T46), Félicien Siapo (T44), Laure Ustaritz (T37), et trois représentantes du club de Lyon Athlétisme : Lola Desfeuillet (T38), Angélina Lanza (T46) et Delya Boulaghlem (T11).

4e européenne à la longueur

Kinésithérapeute de formation, cette dernière est malvoyante de naissance, en raison d'une atteinte dégénérative de la rétine. Elle concourt dans la catégorie T11, une catégorie au sein de l'athlète est obligatoirement guidé, avec les yeux masqués. Quatrième européenne à la longueur, elle a aussi été vice-championne d'Europe du 200m en 2021, décrochant également la médaille de bronze sur le 100m. Delya Boulaghlem, qui s'apprête à fêter son 35e anniversaire, a commencé l'athlétisme à 26 ans, et elle s'était confiée sur la spécificité du saut en longueur en para-athlétisme dans un entretien à l'AFP.

"La confiance est vraiment primordiale"

Avec une impulsion très particulière, puisqu'elle s'effectue sur une zone recouverte de chaux et non pas sur la planche comme pour les valides. "Le guide se place au niveau de la chaux, à l'extérieur en général, pour moi c'est plus à gauche parce qu'on a pris nos repères comme ça. Ensuite, il fait ce qu'on appelle le clap avec les mains, et on repère à la voix, parce que j'ai besoin des deux", confie celle dont le guide est son entraîneur à Lyon, Thomas Verro. "Mon entraîneur me connaît, il m'entraîne et me guide depuis un moment donc il a l'habitude : quand il y a une déviation, il n'y a pas de panique, tout va bien, il peut me ramener", explique encore Boulaghlem, qui conclut en rappelant que "la confiance est vraiment primordiale dans le saut en longueur."

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