Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 22 août 2022 à 19h38
Les quatre médailles d'argent pour Pascal Martinot-Lagarde (110 m haies), Wilfried Happio (400 m haies), Rénelle Lamote (800 m) et le relais 4x100 m ne suffisent pas. Le bilan n'est pas bon pour l'équipe de France aux championnats d'Europe.
Pour la première fois depuis 1982, l'équipe de France n'a conquis aucun titre aux championnats d'Europe. En l'absence de Kevin Mayer, qui a abandonné dès le départ du décathlon - et qui était déjà le seul médaillé (en or) aux Mondiaux, le mois dernier -, Pascal Martinot-Lagarde aurait pu sauver l'honneur mais s'est incliné d'un millième face à l'Espagnol Asier Martinez, sur 110 m haies. Comme un malheureux symbole... Comme le dit le président André Giraud, "ça tient parfois à peu de choses", mais le dirigeant ne cache pas que "le bilan comptable est moyen" : "Il faut en prendre acte. En revanche, au niveau des comportements, la dynamique que l'on est en train de mettre en place avec cette nouvelle génération est positive. J'ai eu beaucoup de retours en interne pour louer l'état d'esprit."
Si certains jeunes ont débuté leur cycle sur ces championnats d'Europe, le temps est évidemment compté à seulement deux ans de Paris 2024, alors que la natation affiche beaucoup plus de promesses. Le DTN Patrick Ranvier admet à son tour un "résultat mitigé" : "Nous sommes lucides sur notre niveau. Mais l'état d'esprit et l'engagement sont des points de départ essentiels à la construction de la performance collective, même dans un sport individuel. Nous devons continuer." Enfin Romain Barras, l'ancien décathlonien désormais directeur de la haute performance, invoque lui aussi "les millimètres et les millièmes qui font parfois la différence", en espérant que la roue tourne grâce aux jeunes : "Je suis hyper fier de l'image montrée. On a pu aguerrir certains jeunes, ils sont nombreux à avoir répondu présent et on verra leur progression aux Mondiaux en 2023."