Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 30 septembre 2023 à 23h52
Il devient de plus en plus plausible, voire probable, que les Russes et les Biélorusses puissent participer à Paris 2024 sans représenter leurs propres pays.
En marge de Fidji - Géorgie au Mondial de rugby, auquel elle assistait à Bordeaux, la ministre des Sports admet que "le mouvement sportif international chemine vers la solution d'une bannière neutre pour les athlètes russes et biélorusses à Paris 2024". Amélie Oudéa-Castéra rappelle que le CIO avait déjà fait cette recommandation aux différentes fédérations, "qui pour la plupart se sont inscrites dans cette mouvance".
"Nous verrons la décision que le CIO prendra de manière souveraine"
Ce serait donc à titre individuel et "sous un régime très strict de neutralité". Quel est-il exactement ? Pas de drapeau de la Russie ou de la Biélorussie, pas d'hymne non plus et pas de soutien au conflit en Ukraine, ça va de soi. Pas de lien avec l'armée russe non plus, et aussi le respect du programme antidopage qui a déjà privé la Russie d'équipe aux Jeux de Pyeongchang, de Tokyo puis de Pékin. Pour les Russes, il s'agirait donc des quatrièmes Jeux consécutifs de la sorte.
"Seulement si ces paramètres sont sécurisés, on pourra envisager cette présence et nous verrons la décision que le CIO prendra de manière souveraine, probablement dans les prochaines semaines, ou au plus tard avant la fin de cette année", reprend la ministre. Le Comité International Paralympique a lancé le mouvement en s'annonçant d'ores et déjà favorable à la venue des Russes et des Biélorusses pour Paris 2024, du 28 août au 8 septembre. Ce qui semble forcément annoncer la tendance pour le grand événement olympique, du 26 juillet au 11 août, ainsi qu'Oudéa-Castéra commence à y préparer doucement l'opinion publique.