Mathieu WARNIER, Media365, publié le vendredi 01 octobre 2021 à 19h55
A l'occasion de la révision de la liste des substances interdites dans le sport, l'AMA a annoncé que les injections de corticoïdes en compétition seront interdites dès 2022.
Comme chaque année, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) modifie la liste des interdictions. « Chaque année, l'AMA mène un vaste processus de consultation portant sur la Liste des interdictions, auquel participent certains des plus grands experts de la science et de la médecine dans le monde, déclaré Olivier Niggli, directeur général de l'agence dans un communiqué. Cette consultation est l'occasion pour l'AMA d'analyser les plus récentes tendances et recherches scientifiques pour s'assurer que toute substance ou méthode nouvelle ou existante susceptible de répondre aux critères justifiant un ajout à la Liste soit examinée de façon à protéger la santé des sportifs et à maintenir un contexte équitable pour tous. » Publiée ce jeudi, la version 2022 comporte quelques modifications loin d'être anodines pour le monde du sport. Le premier changement tient à l'utilisation des corticoïdes, ou glucocorticoïdes, par les sportifs de haut niveau. « Toutes les voies d'administration de glucocorticoïdes par injection seront maintenant interdites en compétition, annonce l'AMA dans un communiqué. Les voies d'administration par injection comprennent les voies intraveineuse, intramusculaire, périarticulaire, intra-articulaire, péritendineuse, intratendineuse, épidurale, intrathécale, intrabursale, intralésionnelle (par exemple, intrachéloïde), intradermique et sous-cutanée. »
Pas de révision pour le cannabis
Une interdiction qui ne pourra être contournée que dans le cas d'une « autorisation d'usage à des fins thérapeutiques », avec l'obligation de prouver « un problème de santé légitime ». Pour ce qui est des périodes préalables à une compétition, les athlètes devront observer une période de sevrage de trois jours pour la prise orale de corticoïdes et de 60 jours pour une injection intramusculaire de certaines substances. Mis en cause notamment dans l'affaire liée à Chris Froome en 2018, le salbutamol a vu les doses quotidiennes revues pour « réduire le risque d'un résultat d'analyse anormal après la prise d'une dose élevée ». Mais l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) devait surtout se prononcer sur le cas du cannabis. A la suite du contrôle positif de Sha'Carri Richardson, qui n'avait pas pu défendre ses chances à l'occasion des Jeux Olympiques de Tokyo, l'AMA avait assuré que l'inscription de cette substance dans la liste des produits interdits allait être réévaluée à l'occasion des réflexions en vue de l'année 2022. Or, aucune modification à ce sujet a été effectuée et validée par le Comité Exécutif de l'AMA. « Cette substance est actuellement interdite en compétition et le restera en 2022 », a confirmé l'agence.