Guillaume MARION, Media365 : publié le mercredi 14 juillet 2021 à 11h55
Médaillé d'or en tant que joueur, Guillaume Gille va désormais aborder les Jeux Olympiques dans la peau du sélectionneur de l'équipe de France à Tokyo. Pour L'Equipe, ce dernier a fait le point à quelques jours du début de la compétition.
Sélectionneur de l'équipe de France depuis 2020, Guillaume Gille s'apprête à débuter une nouvelle compétition importante dans son nouveau rôle, lors des Jeux Olympiques 2020 à Tokyo. « Etre sélectionneur de la France aux JO ? Ce projet me demande beaucoup d'énergie parce qu'il est excellent. Par leur caractère exceptionnel, les Jeux génèrent des enjeux différents des autres compétitions. Le temps de préparation est plus long donc il y a plus de problèmes à gérer. Préparer l'équipe de France à vivre des Jeux Olympiques, c'est unique. (...) Être champion olympique, c'est faire partie d'une caste de gens anormaux. C'est une toute petite élite. Être double champion olympique, on resserre encore un peu plus le cercle des élus. On a eu à vivre des aventures vraiment exceptionnelles, qui me marquent à vie et qui sont toujours présentes. Je ne me lève pas tous les matins en me disant "je suis double champion olympique" mais pour le grand public, c'est une marque de reconnaissance qui est incroyable », a notamment expliqué l'ancien demi-centre français.
« Dire "j'ai vécu tel ou tel truc aux Jeux" ne suffira pas »
« L'expérience est liée à un contexte. On ne peut pas appliquer la même recette à chaque fois. Dire "j'ai vécu tel ou tel truc aux Jeux" ne suffira pas. Il faut construire pour trouver l'alchimie et les bonnes synergies qui font émerger la performance. C'est un défi de tous les jours. On peut trouver des pistes de réflexion par rapport au passé mais c'est rarement calquable à l'identique, a par la suite confié Gille, lors d'une interview accordée à L'Equipe à quelques jours du début des JO. Forcément, mon vécu me donne des convictions et des repères dans la gestion du groupe. Je m'appuie dessus en continuant d'apprendre. J'ai une expérience très courte du rôle d'entraîneur donc chaque jour est une remise en question. Chaque jour a son lot de nouveaux apprentissages pour avancer et continuer de créer les conditions qui mèneront, je l'espère, au succès à Tokyo. »