Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 17 novembre 2024 à 23h30
Découvrez nos tops et nos flops à l'issue de la victoire de l'équipe de France face à l'Italie (1-3) ce dimanche sur la pelouse de San Siro à l'occasion de la 6eme et dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des nations.
Les tops
Digne, un pied gauche en état de grâce
Lucas Digne a su donner raison à Didier Deschamps. Titularisé sur le côté gauche de la défense, le joueur d'Aston Villa s'est mué en chef d'orchestre sur coups de pied arrêtés avec un pied gauche d'une précision létale pour la Squadra Azzurra. Un corner pour la tête d'Adrien Rabiot, un coup franc direct qui a poussé à la faute Guglielmo Vicario puis un coup franc excentré qui s'est mué en nouvelle offrande pour le milieu de terrain de l'Olympique de Marseille, qui a confirmé la victoire tricolore en terre italienne. A cela vient s'ajouter une prestation défensive solide face au côté droit italien. De quoi donner des gages au staff de l'équipe de France en vue des prochaines échéances.
Dimarco, encore un poison
Buteur au match aller remporté par les Azzurri au Parc des Princes, Federico Dimarco a une nouvelle fois donné des sueurs froides à l'arrière-garde tricolore. Le joueur de l'Inter Milan a souvent su se démarquer face à la paire composée de Mattéo Guendouzi et Jules Koundé. C'est lui qui a initié le mouvement permettant à Andrea Cambiaso de réduire l'écart en fin de première période, après un une-deux rondement mené avec Sandro Tonali. Il a finalement cédé sa place à Destiny Udogie, qui a apporté du sang frais mais pas beaucoup plus.
Rabiot s'est rappelé au souvenir de l'Italie
Il avait quitté l'Italie par la petite porte, en fin de contrat à la Juventus à l'issue de la saison passée. Pas forcément convaincant depuis ses débuts à Marseille, Adrien Rabiot a confirmé qu'il montait en puissance. Au-delà de ses deux buts de la tête, qui lui permettent de terminer une année de plus avec au moins une réalisation avec l'équipe de France, le milieu de terrain a su agir en patron aux côtés de Manu Koné et Mattéo Guendouzi pour bloquer les transmissions italiennes et récupérer des ballons précieux. Il a confirmé son statut de cadre auprès de Didier Deschamps avec 90 minutes sérieuses et appliquées.
Les flops
Retegui mis sous cloche
A nouveau placé en pointe de l'attaque par Luciano Spalletti, Mauro Retegui a peiné à justifier son statut. En effet, le buteur de l'Atalanta Bergame n'a pas été en mesure de créer le moindre danger devant la cage de Mike Maignan durant les 66 minutes passées sur la pelouse. Il faut dire que la défense centrale tricolore composée de William Saliba et Ibrahima Konaté s'est avérée être d'une solidité à quasiment toute épreuve, muselant l'attaque italienne dans son ensemble. Entré en jeu à sa place pour la fin de match, Moise Kean a fait passer un frisson dans San Siro, sans toutefois tromper la vigilance du gardien des Bleus.
Thuram pressant mais pas saignant
Marcus Thuram aura ainsi bouclé un an sans parvenir à faire trembler les filets avec les Bleus. Sur sa pelouse de San Siro et avec un système tactique pouvant lui permettre d'exprimer son potentiel, l'attaquant de l'Inter Milan a imposé beaucoup de pression à la défense italienne mais il n'a pas su se mettre en capacité de la faire réellement trembler. Une prestation encore incomplète qui ne permet de dissiper les doutes. Entré à sa place pour le dernier quart d'heure, Bradley Barcola a manqué de justesse dans ses interventions.
Vicario n'a pas fait oublier « Gigio »
Guglielmo Vicario avait une chance à saisir. Gianluigi Donnarumma malade, le gardien de Tottenham a pu fêter sa quatrième sélection avec la Squadra Azzurra. Mais, en manque d'assurance sur sa ligne, il n'a pas apporté la sérénité nécessaire à sa défense. Pris de vitesse sur le premier but des Bleus, il a manqué de chance sur le deuxième avant d'être trop court sur la tête d'Adrien Rabiot qui a scellé le sort de la rencontre. Une prestation qui ne devrait pas remettre en cause la hiérarchie des gardiens italiens à moyen terme.