Axel Allag, Media365, publié le mercredi 23 octobre 2024 à 11h00
Le PSG n'a une nouvelle fois pas convaincu en Ligue des champions, mardi soir face au PSV Eindhoven malgré une domination importante (1-1). Luis Enrique, qui a décidé d'évoluer sans un véritable avant-centre, est-il trop rigide ?
Luis Enrique n'a cessé de le répéter et de le montrer depuis son arrivée au PSG. A ses yeux, son cadre tactique demeure bien plus important que les individualités de son équipe et, mardi soir, en décidant de se priver d'un avant-centre de métier et en titularisant Lee Kang-in en "faux 9", l'ancien sélectionneur de l'Espagne n'a pas varié dans son approche. Au sortir du match nul forcément frustrant face au PSV Eindhoven marqué par 26 tirs tentés mais un seul but inscrit, le technicien espagnol ne s'est bien sûr pas alarmé du rendement de son international dans une position qu'il découvre peu à peu. "Le foot professionnel fonctionne comme ça. Les joueurs n'évoluent pas toujours à leur poste préférentiel. Il faut s'adapter à ce que l'équipe a besoin. Aucun joueur arrive en disant 'Je ne veux jouer qu'à ce poste, et aucun autre' ".
Un schéma fixe comme avec l'Espagne pour un Luis Enrique "tranquille"
Valorisant le nombre d'occasions générées par son équipe plus que tout autre chose, l'entraîneur du PSG est certain que le chemin pris par le club de la capitale est le bon malgré sa préoccupation logique quant au manque d'efficacité - 2 buts inscrits en 44 tirs en 3 matchs de Ligue des champions dont un contre son camp -. "J'aurais remis les mêmes joueurs si on rejouait le match. Il y a un halo de pessimisme, mais je suis tranquille. Mon équipe a été bien meilleure que le PSV", a constaté l'ancien sélectionneur de la Roja, contraint, toujours, de composer sans un Gonçalo Ramos indisponible. Si Paris a beaucoup tenté, la marche s'avère être un peu haute en Ligue des champions et la perspective d'un top 8 éventuel paraît lointaine alors que l'Atlético de Madrid et le Bayern Munich sont au programme lors des deux prochaines journées.
Tributaire de l'efficacité de Bradley Barcola et d'Ousmane Dembélé, le PSG semble lui coincé dans un cadre tactique qui n'offre que peu de liberté à ses joueurs. Ce qui résonne avec les récents propos tenus par Aymeric Laporte qui a évolué avec Luis Enrique sous le maillot de la Roja. "Avec Luis Enrique, c'était un schéma tactique fixe, on n'avait pas trop de libertés", relatait le récent défenseur sacré champion d'Europe, avec l'exemple de l'interdiction de dégager le ballon mais de toujours repartir de derrière. Au PSG, c'est devant, désormais, qu'il faudrait que ça bouge.