Denoueix : «Contre Paris, je suis plus pour la Real»

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Axel Allag, Media365, publié le lundi 04 mars 2024 à 14h20

Champion de France avec le FC Nantes en 2001, Raynald Denoueix a aussi marqué la Real Sociedad en passant très près d'un titre de champion d'Espagne finalement propriété du Real Madrid des galactiques (2003). Dans les colonnes de L'Equipe, il s'est confié sur cette aventure unique et projeté sur le Real Sociedad-PSG de mardi.

20 ans après, Raynald Denoueix éprouve encore des regrets. "Vous imaginez, champion d'Espagne ? Il n'y a pas beaucoup d'entraîneurs français qui ont été champions dans un Championnat étranger majeur", a clamé l'ancien technicien français, qui lors de l'exercice 2002-2003 à la tête de la Real Sociedad, a vu le titre s'envoler en faveur du Real Madrid pour 2 petits points d'écart. La première place perdue lors de l'avant-dernière journée sur le terrain du Celta Vigo (3-2) demeure encore un souvenir douloureux pour le champion de France avec le FC Nantes, en 2001. "Vigo, c'est affreux. En plus, après le match, on a une rumeur comme quoi la maman de Javi De Pedro a fait une crise cardiaque, qu'elle est entre la vie et la mort. Tout se mélange, je m'y vois encore à chaque fois que je regarde un match à Vigo", a confié Denoueix à L'Equipe, ne niant pas qu'il avait certainement "trop tiré" sur ses joueurs.

"Je serais très heureux s'ils se qualifiaient"

Toujours attentif aux résultats d'une Real Sociedad qui n'accueillera pas le PSG au top de sa forme (élimination en demi-finale de Coupe du Roi, 2 défaite consécutives en Liga), il a souligné la stabilité du club basque. Jusqu'à établir une analogie avec le RC Lens de Franck Haise. "Aujourd'hui, c'est quoi la force de l'équipe ? C'est que c'est une équipe justement. Et pour moi, c'est l'essentiel. Neuf fois sur dix, ce sont ceux qui jouent le mieux collectivement qui gagnent", a évalué Denoueix concernant la formation d'Imanol Alguacil, avant de développer son estime pour le récent tombeur de l'OL : "À Lens, il y a une identité, ça me fout les larmes quand je les entends chanter à la mi-temps. Ils ont fait un mauvais départ, et ils n'ont pas lâché. Je fais le parallèle. À Lens aussi il y a une histoire. C'est quelque chose de très fort. Ça porte un club".

Avant le choc de mardi en 8ème de finale retour de la Ligue des champions, il a refusé de parler d'un héritage Denoueix. "Pas vingt ans après ! Deux jours après tu es oublié, c'est fini, on passe à autre chose. Mais la Real, oui, a des résultats parce que c'est collectif", a avancé l'ancien formateur, qui aura une préférence tranchée : "Contre Paris, je ne vous cache pas que je suis plus pour la Real (...) Je serais très heureux s'ils se qualifiaient. Et ce ne serait pas grâce à moi !". Nul doute que les plus de 38 000 supporters qui garniront les tribunes d'Anoeta prient pour un retournement de situation après le 2-0 encaissé au Parc des Princes, le 14 février dernier.

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