Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 06 septembre 2024 à 15h30
Alors que le contrat passé entre la LFP et beIN Sports inclut une clause demandant aux clubs de faire la promotion du Qatar, le président du SC Bastia Claude Ferrandi assure qu'il s'y pliera mais constate un flou concernant la manière dont cela se mettra en place.
Les clubs sont dans l'expectative. Au terme d'un long feuilleton, beIN Sports a acquis les droits de diffusion d'une affiche par journée de Ligue 1 et de l'intégralité de la Ligue 2 pour les cinq saisons à venir. Toutefois, cet accord arraché peu avant la reprise des championnats comporte une clause inattendue. Si 80% de la somme versée par le diffuseur concerne les droits TV en eux-même, les 20% restants impliquent la mise en avant de partenaires liés au Qatar. D'ici quelques semaines, il sera ainsi demandé aux clubs de faire la promotion de « Qatar Tourism », l'autorité en charge du tourisme au Qatar. En contre-partie, les clubs de Ligue 1 devraient recevoir 730 000 euros chacun, contre 170 000 euros pour les formations de Ligue 2. Ce partenariat reste évolutif puisque certains clubs pourraient mettre en avant beIN Sports ou « tout autre marque » choisie par le Qatar et la LFP. Une disposition négociée par la Ligue et son diffuseur qui ne fait pas que des heureux. Interrogé par Radio Alta Frequenza, le président du Sporting Club de Bastia Claude Ferrandi a confié n'avoir « rien contre eux ».
Ferrandi : « Ce n'est pas le seul débat »
Il ne semble toutefois pas convaincu par la pertinence de cette demande venant du diffuseur exclusif de la Ligue 2. « Pourquoi mettrais-je un panneau 'Vive le Qatar' ou 'Visit Qatar', s'est-il questionné. Ce n'est pas mon sponsor, aujourd'hui. » Toutefois, admettant que « c'est un gros sponsor », le patron du club corse attend d'en savoir plus sur ce qui lui sera demandé. « On ne sait pas encore de quelle manière on va nous demander de les afficher, a-t-il ajouté. Il semblerait qu'il y ait beaucoup de souplesse là-dessus, ça ne va pas poser de grand problème. C'est un sujet qu'on a ouvert, comme débat. » Toutefois, dans un contexte de fronde des groupes de supporters contre la programmation des rencontres de Ligue 2, notamment concernant le multiplex du vendredi soir, Claude Ferrandi concède que cela « rentre dans quelque chose qui est quand même très complexe » et que « ce n'est pas le seul débat ». Il reste que, dans un contexte économique compliqué pour les clubs français, cet apport financier pourrait ne pas être négligeable.