Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 13 septembre 2022 à 13h44
Les Messins n'ont pas réussi à se contenir après leur revers face à Guingamp lundi soir (3-6, huitième journée de Ligue 2). Trois expulsions et deux penaltys après avoir mené 3-1, c'en était trop, particulièrement pour Laszlo Bölöni.
Laszlo Bölöni peut probablement se préparer à de longues semaines de suspension de banc... A la suite de la défaite rocambolesque de Metz devant Guingamp lundi (3-6), ses joueurs ayant fini à huit alors qu'il menaient 3-1 en première période, l'entraîneur roumain s'est en est pris - sans surprise - à l'arbitre. Mais il n'a pas fait semblant, s'adressant à M. Gaillouste par presse interposée : "Le deuxième penalty et carton rouge, no comment ! Cache bien ton sifflet pour que tu ne le voies plus jamais !" A priori, il s'agit de la seule expulsion réellement discutable, pour un pied d'Alexandre Oukidja traînant sur l'épaule de son adversaire sur sa sortie aérienne. Le gardien est sorti en larmes, déjà exclu à Laval le mois dernier sur une sortie kamikaze et alors que ses partenaires menaient 3-1, pour finalement concéder le nul 3-3...
Dreossi a "l'impression qu'il a voulu changer le résultat"
Bölöni n'a pas digéré non plus le premier carton rouge contre Boubakar Kouyate : "Le Guingampais tape par terre tellement il souffre, et l'arbitre le croit alors qu'il simule ! Je me demande comment il se prépare pour le match." Il interroge alors l'assistance pour savoir si M. Gaillouste officie déjà en Ligue 1 : "Oui ? Mon dieu ! Chez nous, ce sont les chevaux qui sont aveugles comme ça." Pierre Dreossi, directeur sportif du club depuis cet été, ne comprend pas non plus : "L'arbitre a été l'acteur principal, or ce doit être les joueurs. Ce n'est pas à lui de transformer le match. J'ai l'impression qu'il a voulu changer le résultat, c'est inquiétant."
En face, l'entraîneur guingampais Stéphane Dumont n'en rajoute pas mais rappelle quand même que son joueur "pourrait être à l'hôpital", en parlant du dernier carton rouge que ne digère pas non plus Jérémy Livolant (incriminé par Bölöni sur l'action de la première expulsion) : "Il aurait pu lui péter la jambe, donc on est un peu amers. C'est dommageable, aussi, de devoir rentrer au vestiaire parce qu'un supporter entre sur la pelouse. On ne doit pas voir ça." L'arbitre, peu avant l'heure de jeu, a ainsi prononcé une interruption de plus de 20 minutes, jugeant que sa sécurité n'était plus garantie. Il y avait alors 3-3 et les Messins venaient d'être réduits à huit.