Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 06 février 2024 à 19h10
Le Paris Saint-Germain sait officiellement et définitivement à quoi s'en tenir, après cette mise au point de la mairie.
Le sénateur socialiste Rémi Féraud, président au conseil de Paris du groupe Paris en commun (et ancien maire du dixième arrondissement), a fait partie de ceux qui se sont prononcés mardi contre la possibilité de vendre le Parc, au lendemain de la prise de parole catégorique de sa maire Anne Hidalgo : "La vente n'est pas souhaitable car elle serait sans retour en arrière possible, ça retirerait le Parc pour toujours à notre patrimoine commun. L'objet de ce vote, c'est que les Parisiens et les Parisiennes conservent la maîtrise du destin de leur grand stade. C'est avant tout le patrimoine de ceux qui n'en ont pas."
Belliard : "Il ne viendrait à personne l'idée de vendre la tour Eiffel"
Pierre Rabadan, l'adjoint aux Sports, le répète de manière tout aussi directe, il ne veut pas céder le patrimoine parisien dont le Parc est un phare : "La discussion s'est arrêtée le jour où le PSG a conditionné les travaux d'agrandissement à un rachat pur et simple. Nous n'avons eu de cesse, depuis, de demander un retour du dialogue, ce que nous n'avons toujours pas." L'opposition y est tout de même allée de ses traditionnelles mises en garde : "Le risque majeur est de voir le PSG quitter le Parc et que la municipalité assume tous les coûts d'investissement pour un stade vide", prévient ainsi le maire du seizième arrondissement, Jérémy Redler (LR). Appuyé par son ancien homologue du 18e, Pierre-Yves Bournazel (Horizons) : "A force d'atermoiements et d'informations contradictoires, vous démontrez encore que vous ne savez pas travailler avec vos partenaires."
Un vote a fini par graver cette idée que le Parc ne soit pas à vendre, ce qui comble également David Belliard, l'adjoint qui avait été taxé de racisme par Nasser al-Khelaifi : "Il ne viendrait à personne l'idée de vendre la tour Eiffel. La ville doit conserver son patrimoine, et le Parc en fait partie. Face à la stratégie du Qatar, pour qui le sport et le football sont des outils diplomatiques, c'est une question de souveraineté."