Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 04 janvier 2024 à 14h16
Le Trophée des champions entre le PSG et Toulouse, initialement prévu en Thaïlande et reprogrammé au Parc des Princes, avait tout d'un match à domicile pour les Parisiens, vainqueurs 2-0.
On leur avait assuré qu'ils évolueraient dans un stade « neutre ». Pourtant, les Toulousains ont bien dû avoir l'impression d'évoluer à l'extérieur au Parc des Princes mercredi soir, lors d'un Trophée des champions perdu face au PSG (0-2), qui a amélioré son record en remportant pour la 12e fois ce titre mettant aux prises le champion de France en titre et le dernier vainqueur de la Coupe de France. Depuis 2009, ce Trophée des champions se jouait systématiquement à l'étranger, à l'exception de l'édition 2020 (en raison de la pandémie de Covid-19). Après le Canada, la Tunisie, le Maroc, les Etats-Unis, le Gabon, la Chine, l'Autriche ou encore Israël lors des deux dernières éditions, il devait initialement se dérouler à Bangkok en août dernier. Avant que le promoteur thaïlandais ne fasse faux bond, et qu'en dépit de pistes en Arabie Saoudite, au Qatar ou en République démocratique du Congo pour y jouer ce match en janvier, c'est la solution française qui avait été choisie. Mais alors qu'on promettait au TFC une vraie neutralité, malgré ce déplacement dans l'antre de son adversaire, cela n'a pas franchement été le cas.
Quand le speaker lance « Ici c'est Paris »
Lors de ce match boycotté par les ultras des deux camps, qui protestaient notamment contre LFP en raison de la programmation de ce match au Parc ainsi que le prix des billets, on ne comptait ainsi que 2 300 supporters toulousains dans la tribune Boulogne qui leur était réservée, pour un quota de 6 000 places. Et certains fans du club haut-garonnais se sont plaints sur les réseaux sociaux de ne pas avoir pu pénétrer dans les autres tribunes du stade avec leur maillot toulousain. L'un d'entre eux a ainsi assuré avoir été contraint de laisser sa tunique violette à la consigne pour pouvoir accéder à sa place... Et la neutralité n'était pas non plus de mise au niveau du speaker, qui a lancé plusieurs chants d'encouragement au club rouge et bleu, à commencer par « Ici c'est Paris ». De quoi renforcer le sentiment d'évoluer à l'extérieur pour les Toulousains, même si Moussa Diarra, interrogé par beIN Sports, ne voulait pas s'en servir comme excuse. "Je ne pense pas que ça ait faussé les débats. Une finale, c'est une finale, peu importe le lieu. Ça compte dans le palmarès, pour l'histoire de la personne et du club. On aurait pu jouer n'importe où, ça aurait été la même chose. Personnellement et pour l'équipe, on n'a pas senti la différence. C'est notre avis", a ainsi expliqué le défenseur des Violets.