Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 02 octobre 2023 à 09h07
Des chants homophobes ont de nouveau retenti dans un stade, le Roazhon Park, dimanche soir, lors du match Rennes-Nantes.
Le match de clôture de la 7e journée de Ligue 1, remporté 3-1 dimanche soir par le Stade Rennais face au FC Nantes, aurait-il dû être arrêté ? Car comme lors du choc de la semaine précédente entre le PSG et l'OM, puis mardi à l'occasion du match en retard entre Lille et Reims, des chants homophobes ont retenti au Roazhon Park. Des chants émanant des ultras bretons, à destination des Nantais et particulièrement de Matthis Abline, le jeune attaquant prêté par Rennes aux Canaris, et qui n'était pas sur la feuille de match dimanche.
"Abline, un aller sans retour", a-t-on pu entendre dans le Roazhon Celtic Kop (RCK), avant que des chants homophobes lui étant destinés ne retentissent. Des chants toutefois sifflés par le reste de l'enceinte. Mais le club rennais risque-t-il une sanction ? Après les chants homophobes du Parc des Princes, qui ont déclenché une énorme polémique, les dirigeants du PSG sont attendus jeudi devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Des sanctions en vue ?
Et Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, avait estimé que Willy Delajod, l'arbitre de ce Classique, aurait dû interrompre la rencontre. "Oui, on aurait dû arrêter ce match. Je pense que ces protocoles d'arrêt des matchs en cas de chants homophobes, en cas d'incitation à la haine, parce qu'il s'agit de ça, oui c'est nécessaire. Ça s'est fait par le passé, en 2018, 2019, ça se fait beaucoup moins depuis un certain temps", avait-elle ainsi rappelé.
L'ancienne tenniswoman expliquait aussi, sur RMC, qu'"on ne peut pas s'habituer à ces chants homophobes. Ce n'est pas parce qu'ils se produisent ou se sont produits régulièrement qu'il faut s'habituer. Il faut, au contraire, combattre et dire que ces mots qu'on entend dans nos stades ne sont pas acceptables et qu'ils n'y ont pas leur place. Quand j'entends que ça fait partie du folklore, ça me révolte", tonnait-elle.