Ligue 1 : L'absence de sanctions contre des chants homophobes ne passe pas

Ligue 1 : L'absence de sanctions contre des chants homophobes ne passe pas ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 07 novembre 2024 à 16h30

Alors que des chants à connotation homophobes ont pu être entendus dans plusieurs stades de Ligue 1 le week-end dernier, une association a regretté l'absence de sanctions de la part de la Commission de Discipline de la LFP.

C'est un sujet qui fait de nouveau l'actualité depuis plusieurs semaines. En amont du Classique entre l'OM et le PSG, les supporters du club de la capitale ont remis au goût du jour des chants insultants envers leurs homologues phocéens, dont certains ont de fortes connotations homophobes. Alors que la classe politique s'est emparée du sujet, la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a réagi en sanctionnant le PSG d'une fermeture partielle de la tribune Auteuil à l'occasion de la réception de Toulouse le 22 novembre prochain. Une sévérité qui n'a toutefois pas été suivie d'effets puisque d'autres chants homophobes ont pu être entonnés par les supporters marseillais lors du match face au PSG. A cela sont venus s'ajouter ceux des supporters de Saint-Etienne à l'occasion de la victoire contre Strasbourg. Or, pour ces deux matchs, la Commission de Discipline de la LFP n'a pas pris la moindre sanction. Ce qui s'explique par l'absence de notification par les arbitres et les délégués dans leur rapport.

Le collectif Rouge Direct vise la LFP

Une situation qui n'est visiblement pas du goût du collectif Rouge Direct, qui se présente comme des « lanceurs d'alerte contre l'homophobie dans le football ». Par l'intermédiaire d'un communiqué, ce dernier a vivement critiqué l'absence de réaction des autorités sportives, affirmant que « la lutte contre l'homophobie n'existe pas dans le football français ». « La LFP, qui agit pourtant par délégation de service public, défie ouvertement son autorité de tutelle, le ministre des Sports », ajoute ce collectif, qui assure que l'institution dirigée par Vincent Labrune « est plus que jamais un des plus puissants acteurs de la banalisation de l'homophobie et de ses conséquences dans l'ensemble de la société » de part « sa politique d'inaction et d'impunité ». Le collectif Rouge Direct a également regretté « l'absence de réactions politiques face à cette actualité grave », qu'il présente comme « extrêmement inquiétante ». Cela vient également renforcer l'idée selon laquelle il y aurait « deux poids, deux mesures » en ce qui concerne les sanctions après des chants homophobes dans les stades de Ligue 1.

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