Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 14 mai 2024 à 21h54
Peu importent les états d'âme des dirigeants face à leurs stars, ce sont bien ces dernières qui font vibrer les supporters et écrivent l'histoire des clubs. Nasser al-Khelaifi l'a oublié.
Ça devient une habitude au Paris Saint-Germain. Mauvaise, assurément. Edinson Cavani, comme Kylian Mbappé, avait dû partir en catimini, poussé vers la sortie car Mauro Icardi lui était alors préféré en 2020. Tout meilleur buteur de l'histoire du club qu'il était, et chouchou inconditionnel des supporters après des débuts pourtant compliqués (mais une grinta jamais démentie), le "Matador" n'a jamais pu être célébré par le Parc. Kylian Mbappé a eu un peu plus de chance, bénéficiant tout de même d'un tifo à son effigie de la part du CUP, pour ses adieux face à Toulouse dimanche soir (1-3) avant d'ouvrir le score et d'inscrire ainsi son 256e but sous le maillot du PSG - son dernier au Parc. Ce qui ne l'a pas empêché d'être sifflé par une bonne partie des spectateurs à l'annonce des équipes...
Beckham, après six mois, avait eu droit à bien plus de faste
Michel Montana, le speaker historique, a été plus célébré que celui qui a justement supplanté Edinson Cavani en tant que meilleur réalisateur de tous les temps au Paris Saint-Germain. C'est totalement mérité pour la voix du Parc, mais clairement disproportionné quand on voit l'absence on ne peut plus volontaire de célébration officielle pour le capitaine de l'équipe de France, ce qui a d'ailleurs dû gêner copieusement Michel Montana (qui en parlera sans doute plus tard). Seul le titre de champion a été fêté de manière collective.
Nasser al-Khelaifi avait déjà fait le coup avec Neymar et Lionel Messi, ce qui pouvait bien plus se comprendre même si ça prêtait déjà à débat. Même chose pour Thiago Silva, pourtant resté de 2012 à 2020... Javier Pastore ou plus récemment Marco Verratti ont été un peu mieux considérés, même si ça reste incomparable avec ce que savent généralement faire tous les grands clubs européens, particulièrement en Angleterre ou en Allemagne (mais même en Espagne ou en Italie). Zlatan Ibrahimovic ou surtout David Beckham, qui n'a joué que six mois, avaient eu droit à bien plus de faste. Tout est dit.