Victor Romedenne, Media365, publié le mercredi 22 novembre 2023 à 20h00
Nombreux sont les effectifs de clubs qui ont perdu un ou plusieurs titulaires pendant la trêve internationale. Le nombre considérable de nouveaux blessés a fait réagir l'UNFP qui a de nouveau relancé son combat contre le nombre de matchs imposés par la FIFA et l'UEFA.
La trêve internationale a fait beaucoup de dégâts. Vinicius, Gavi, Zaïre-Emery, Haaland, Rashford, Ter Stegen, Lepenant, Camavinga. La liste des blessés s'est considérablement allongée lors des dix derniers jours et ces problèmes physiques ne sont pas toujours anecdotiques. Gavi a déjà dû se faire à l'idée que sa saison est terminée et qu'il ne participera pas à l'Euro. Beaucoup d'autres ne seront pas de retour avant janvier 2024. Nombreux sont les joueurs et entraîneurs qui ont alertés, que ce soit cette année ou les précédentes, sur le rythme infernal imposé aux joueurs.
Pourtant, l'UEFA s'apprête à mettre en place une nouvelle formule de la Ligue des Champions avec encore plus de matchs (huit matchs de poules par équipe). Une Coupe du Monde des clubs élargie est également prévue en 2025. La saison dernière, les joueurs ont également eu droit à une Coupe du Monde en pleine saison. Cela pourrait être de nouveau le cas en 2034 pour le Mondial qui devrait avoir lieu en Arabie Saoudite.
Une mise en danger de "l'intégrité physique" et de la "santé mentale"
La cascade de blessés durant la trêve internationale a fait réagir l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP) qui s'est permise de s'en prendre aux instances du football dans un communiqué : "Nous avions raison. Nous le savions. Nous l'avons dit. Répété. Et répété encore. Mais si les dirigeants sont bien obligés de nous entendre, il est rare qu'ils nous... écoutent, surtout lorsque les intérêts en jeu dépassent les limites du terrain (...) Voilà des années que l'UNFP et la FIFPRO tirent la sonnette d'alarme, dénonçant la surcharge de travail qui met en danger non seulement l'intégrité physique des acteurs, mais également leur santé mentale (...) Si l'après Coupe du Monde a donné raison à tous ceux qui appellent à une refonte du calendrier (joueurs, entraîneurs et dirigeants aussi), ce ne sont là que les prémices d'une crise plus profonde encore qui finira même, également, par détériorer le spectacle... Il est grand temps d'arrêter la fuite en avant et de répondre aux demandes de refonte du calendrier international autrement que par l'ajout de... compétitions."