Clément Pédron, Media365, publié le jeudi 10 décembre 2020 à 17h41
Dans une interview accordée au Progrès, Loïs Diony est revenu sur son époque stéphanoise à l'occasion de ses retrouvailles à Geoffroy-Guichard. L'attaquant y raconte notamment l'ambiance qui régnait à Saint-Étienne.
Loïs Diony n'est pas un homme rancunier. Pourtant à le lire au cours de son interview accordée au quotidien Le Progrès ce jeudi, il y aurait pu avoir matière à l'être. L'attaquant, arrivé libre du côté d'Angers le 10 septembre dernier, est revenu sur ses années passées à Saint-Étienne, à l'occasion du déplacement des Angevins à Geoffroy-Guichard ce vendredi en ouverture de la 14eme journée de Ligue 1. Mais, au cours de cet entretien, il s'est également permis de tacler son ancienne équipe, trop individualiste à ses yeux et responsable de son changement d'air l'été dernier. « Je pense que mon départ de l'ASSE était inéluctable, reconnaît le natif de Mont-de-Marsan. Quand ça ne marche pas, ça ne marche pas. Quand le chargeur est vide, il ne faut pas chercher à le charger, à rebrancher. C'est ce qu'on avait fait, Sainté et moi. On a voulu forcer. » Au total, l'attaquant de 27 ans a disputé 65 rencontres avec les Verts (9 buts et 4 passes décisives) toutes compétitions confondues. Mais surtout, le Français portait l'étiquette de joueur le plus cher de l'histoire du club (10 millions d'euros) lors de son achat à Dijon en juillet 2017. Ce statut, qu'il n'a pas forcément réussi à tenir, lui a valu de nombreuses railleries parmi les observateurs de la Ligue 1 au vu de son rendement.
Plus loin dans l'interview, le joueur a raconté son quotidien dans le Forez et a déclaré avoir été « déçu » par l'état d'esprit dans l'environnement stéphanois. « La première moitié de saison en 2017-2018, l'équipe, c'était un carnage, raconte Diony. Tout le monde jouait pour sa peau. Les penaltys que je provoque, personne ne prend le ballon et me le donne. À Angers, contre Nîmes, il y a un penalty. Deux joueurs prennent le ballon et me le donnent. Sur les trois ans, à chaque fois c'est moi qui fais les démarches pour partir. Quand je signe, au bout d'un mois sous Oscar Garcia, je voulais déjà partir » Entre temps, Loïs Diony est prêté six mois à Bristol où il prend part à 7 matchs mais ne parvient pas à se montrer décisif.
De retour sur les pelouses de Ligue 1, l'attaquant retrouve peu à peu ses marques avec le SCO. Il a disputé 11 matchs pour un total d'un but et deux passes décisives. Si Diony assure ne pas être « revanchard » par ses retrouvailles avec Claude Puel qui se profilent, le n°9 a confié être « très heureux de revenir. Mais je ferai tout pour marquer. J'ai surtout envie qu'ils sortent de la merde dans laquelle ils sont. »