Bleues - Diacre : «En gros, il fallait avoir ma tête»

Bleues - Diacre : «En gros, il fallait avoir ma tête» ©Icon Sport, Media365

Axel Allag, Media365, publié le mercredi 06 mars 2024 à 20h02

Licenciée de son poste à la tête des Bleues avant la Coupe du monde 2023, Corinne Diacre est revenue sur cet épisode dans les colonnes de L'Equipe. Désormais prête à repartir de l'avant, elle a notamment souligné ses rapports plus que tendus avec Jean-Michel Aulas, et indiqué ne plus vouloir parler de la FFF.

Remplacée par Hervé Renard à la tête des Bleues il y a près d'un an, Corinne Diacre a brisé le silence. Dans un entretien accordé à nos confrères de L'Equipe, celle qui aurait pu diriger les Bleues durant le Mondial 2023, achevé par une élimination en quarts de finale contre l'Australie, sentait venir son licenciement. "Je m'en doutais un peu parce que j'avais été auditionnée par la commission composée de membres du comité exécutif qui ne m'avait pas laissé un grand espoir. Tout avait été fait pour que je ne sois plus à la tête de l'équipe de France", a-t-elle rembobiné, ne niant pas des relations vraiment complexes avec Jean-Michel Aulas, président de l'OL, qui a pris du pouvoir à la FFF, et qui souhaitait vraisemblablement voir plus de Fenottes en sélection nationale.

"Les dés étaient pipés d'avance"

"On me reproche beaucoup de choses, mais les dés étaient pipés d'avance. À partir du moment où il (Aulas, ndlr) allait prendre du pouvoir à la Fédération, je savais que mes jours étaient comptés. Après, on peut se séparer d'un entraîneur. Mais sur la manière, j'ai trouvé ça très injuste, violent, car il faut se relever derrière", a affirmé celle qui, désormais, observe et encadre de jeunes entraîneurs avec l'UEFA. Remise en cause par Wendie Renard, Diacre était donc dans une position inférieure dans le rapport de force, notamment, aussi, car elle avait pris position en faveur de Kheira Hamraoui lors de l'affaire de son agression. "À un moment donné, j'ai pris position pour celle qui a été agressée. Cela n'a pas plu à d'autres joueuses. Quand il a fallu rallier la cause de leur capitaine, certaines se sont greffées à ça", a jugé Diacre.

Diacre veut rebondir, "si possible à l'étranger"

Estimant avoir montré du respect pour le maillot des Bleues, du fait de ses 121 sélections notamment, elle a déploré l'évolution récente. "J'estime que ces derniers temps, la Fédération, avec les gens qui sont à sa tête aujourd'hui, ne l'a pas respecté. La maison bleue, c'est tout pour moi", a clamé une Diacre qui possède "quelques griefs". Pour elle, c'est clair, les dés étaient pipés : "Je gêne depuis le départ, je le vois bien. Au-delà de l'animosité autour de ma personne, il y avait un plan très bien élaboré. En gros, il fallait avoir ma tête", a avancé Diacre, désireuse d'avancer. "Je suis prête à retrouver un gros challenge, en club ou en sélection. Je me donne tous les moyens pour vivre une nouvelle aventure, si possible à l'étranger", a souligné l'ancienne sélectionneuse des Bleues.

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