Mondial 2023 : Les faibles émoluments des participantes

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 30 novembre 2023 à 22h45

Un récent sondage indique la faiblesse des revenus des joueuses ayant participé à la dernière Coupe du Monde.

Le 20 août dernier, l'Espagne s'adjugeait la Coupe du Monde féminine en prenant le meilleur sur l'Angleterre grâce à un but d'Olga Carmona à Sydney (1-0). On a encore parlé en bien de la Roja plusieurs mois plus tard quand Aitana Bonmati, titulaire lors de cette finale, a été désignée Ballon d'Or au Théâtre du Chatelet à Paris, posant fièrement avec son prestigieux trophée au côté de son pendant masculin, Lionel Messi, récompensé une nouvelle, et sans doute, dernière fois. Le joueur argentin gagne très bien sa vie, ce qui est loin d'être le cas pour la plupart des joueuses.

Une joueuse sur 5 est contrainte d'exercer une seconde activité

La FIFPRO, le syndicat mondial des footballeurs, a ainsi publié mercredi les résultats d'un sondage réalisé auprès des participantes du dernier Mondial. Il met en évidence la faiblesse des revenus d'une bonne partie des joueuses. Alors que 260 jeunes femmes de 26 des 32 équipes ayant pris part à la compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande ont été interrogées, l'enquête indique que une sur 3 gagne moins de 30 000 dollars, soit 27 313 euros par an, indemnités de fédérations et salaires en clubs réunis.

Le sondage souligne également qu'une fille sur 5, soit 20% du lot, est contrainte d'exercer une seconde activité pour subvenir à ses besoins. La FIFPRO précise que ces montants ne tiennent pas compte des 30 000 dollars (27 313 €) garantis par la FIFA à toutes les participantes au Mondial 2023. Elle indique aussi que la totalité des joueuses n'a pas encore été complètement indemnisée en raison de calendriers de paiement assez longs. Enfin, un montant global de 150 millions de dollars (136 M€) a été alloué par la fédération internationale pour la Coupe du Monde, contre 440 millions de dollars (400 M€) pour les hommes au Mondial 2022 disputé au Qatar. C'est 10 fois plus qu'en 2015 lors du Mondial au Canada.

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