Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 05 mars 2024 à 14h52
Le Paris Saint-Germain n'aura pas tous les Français derrière lui mardi soir, loin s'en faut. Particulièrement sur place.
Le régionalisme basque est souvent plus fort que les nations, France ou Espagne. C'est pourquoi il y a beaucoup de supporters de la Real Sociedad de notre côté des Pyrénées, et ceux-ci soutiendront inconditionnellement leur club face au Paris Saint-Germain mardi (2-0 à l'aller pour le PSG, en huitièmes de finale aller de Ligue des champions). D'autres n'ont pas forcément besoin de ça ailleurs en France, mais dans ce cas la justification semble couler de source.
Pollet : "C'est facile d'accès, il y a l'autoroute. Ça va vite"
"Je suis un Basque qui soutient une équipe basque", explique à l'AFP le Français Inaki Etxemendi, originaire d'Espelette (Pyrénées-Atlantiques) à une heure de route de Saint-Sébastien - alors que Hendaye, la ville la plus proche de la frontière, est à 30 minutes : "La Real, c'est une façon de vivre, une identité. On retrouve des gens du cru." Comme à l'Athletic Bilbao, autre monument de la région.
"A Bayonne, il y a trois clubs et 1 700 licenciés. Les gens aiment le football, mais il n'y a pas de clubs professionnels, ils vont donc applaudir la Real où près de 20% des socios seraient français", explique Karim Fradin (pour L'Equipe) le président d'un Aviron Bayonnais bien plus réputé pour son rugby dans un endroit traditionnellement beaucoup plus attiré par le ballon ovale. "Dans les loges, ça parle beaucoup français, il y a un vrai lien économique, confirme Alexandre Pollet, le responsable du recrutement de la Real en France. Anoeta, quand vous habitez dans le Pays basque français, c'est facile d'accès, il y a l'autoroute. Ça va vite."