Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 17 octobre 2023 à 19h17
Mardi soir, France - Ecosse ne sera probablement pas le théâtre du plus grand match de la saison. Déjà car Didier Deschamps devrait faire un peu tourner, mais surtout parce que le terrain a été quelque peu ravagé par la Coupe du Monde de rugby.
Paulo Fonseca et Francesco Farioli avaient déjà tiré la sonnette d'alarme, voire même un peu plus pour l'entraîneur niçois, au moment d'évoquer l'état de leurs pelouses respectives à la suite du passage du Mondial de rugby. Dans le prolongement du coach portugais du LOSC, cette fois, Didier Deschamps n'a pu que constater les dégâts alors que les Bleus accueillent l'Ecosse à Lille mardi soir. "Si vous voulez que je fasse des compliments, elle est magnifique", a d'abord souri ironiquement le sélectionneur. "Les jardiniers font de leur mieux, mais on ne peut pas dire qu'elle soit très belle, reprenait ensuite 'DD'. Elle a beau être solide, à un moment elle souffre. Des choix de stade sont faits, je suis consulté et je dois argumenter, mais je suis sélectionneur donc si vous voulez parler à mon président..."
Fonseca : "C'est dur d'avoir la possession, de montrer de réelles intentions de jeu"
Un petit tacle au passage à Philippe Diallo, successeur de Noël Le Graët l'ami de toujours du champion du monde 1998 ? Probablement pas, plutôt une simple maladresse. Le terrain nordiste a abrité cinq matchs de la compétition, à commencer par le France - Uruguay (27-12) du jeudi 14 septembre, puis l'Angleterre-Chili (71-0) du samedi 23 septembre, l'Ecosse - Roumanie (84-0) du samedi 30 septembre et enfin le malheureux doublé Angleterre - Samoa (18-17) et Tonga - Roumanie (45-24) il y a dix jours, le samedi 7 octobre puis le dimanche 8 octobre. C'est sans aucun doute cet enchaînement qui a achevé définitivement l'aire de jeu.
Si Francesco Farioli a eu gain de cause à Nice avec un changement de surface, ce n'est pas le cas à Lille qui dispose déjà d'une pelouse hybride, mais sans qu'elle ne donne donc vraiment satisfaction. "C'est difficile, le terrain est très irrégulier et c'est dur d'avoir la possession, de montrer de réelles intentions de jeu, confirmait Paulo Fonseca dès le mois dernier. Il faut peut-être limiter la prise de risque, difficile de programmer quelque chose dans notre travail..." Durant le Mondial, le LOSC a joué ses deux seuls matchs à domicile en moins d'une semaine, le 20 septembre en Ligue Europa Conférence (2-0 face à l'Olimpija Ljubljana) puis le 26 septembre contre Reims en Ligue 1 (défaite 1-2).