Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 02 octobre 2024 à 10h25
Hervé Renard, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France féminine, a accordé un entretien à l'Équipe près de deux mois après l'élimination de la France en quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il en a profité pour faire le point sur son avenir.
C'est loin du tumulte de la vie en France qu'Hervé Renard a refait parler de lui. Pour l'Équipe, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France féminine a accepté de revenir sur la fin de son aventure et cette élimination en quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 contre le Brésil (0-1). C'est depuis le Sénégal où il a retrouvé de la famille, que le natif d'Aix-les-Bains a posé ses yeux dans le rétroviseur avec un regret en tête, ce match perdu contre la Seleçao précipitant ainsi son départ. « C'est incompréhensible, reconnait Renard. On a tout dans ce match pour faire la différence. Quand je vois ce qu'on fait les Brésiliennes... Mais c'est certainement qu'elles nous craignaient beaucoup et à juste titre, parce qu'on les a dominées à outrance. [...] Je ne vous dis pas qu'on a été exceptionnels pendant cette compétition, mais il y avait largement de la place pour rejoindre le dernier carré. On ne l'a pas fait. Le responsable, c'est moi. »
Depuis deux mois, Hervé Renard prend le temps de se poser, de se reposer, loin de la France. De son propre aveu, il a hésité à s'exprimer sur son aventure avec les Bleues même s'il « aurait dit la même chose vingt-quatre heures après », tout en déclarant qu'il « assumait ses responsabilités ». Avant d'aller plus loin dans l'introspection : « J'ai peut-être été moins dur. Je n'ai pas réussi à atteindre l'objectif, c'est peut-être qu'il fallait être différent. Je n'ai pas été moi-même tout le temps. »
Un nouveau projet en sélection ?
Parmi ses prérogatives en arrivant en tant que sélectionneur de l'équipe de France féminine, l'ex-entraîneur de Sochaux n'a pas réussi à faire passer un cap mental à ses joueuses. Et c'est un regret à en croire l'intéressé puisque cette élimination s'est notamment jouée là-dessus. « J'ai lu quelques déclarations où l'aspect mental a été évoqué, relance Renard. Moi, c'est la première raison que j'ai donnée. On est trop faibles mentalement. Lors des huit derniers quarts de finale, il n'y a qu'une seule qualification pour les demi-finales. Je n'ai pas réussi à changer ce cours. Et pourtant, j'étais persuadé au fond de moi, et je vous le dis sincèrement, de pouvoir le changer. » Il a aussi été interrogé sur l'épisode de l'intérêt de la Côte d'Ivoire pendant la CAN où Hervé Renard avait donné son accord avant que la FFF ne refuse. Et quand on lui demande s'il a des regrets, il répond : « Non, pas du tout. L'erreur c'est que ce soit sorti médiatiquement. Cela ne devait se passer qu'entre les deux présidents de Fédération et c'est tout ». Depuis, c'est Laurent Bonadei qui a pris sa succession. Libre, Hervé Renard cherche un nouveau projet bien ciblé : une « équipe nationale en priorité, j'espère qu'elle sera encore capable de jouer la qualification pour la Coupe du monde 2026. »