Juba Touabi, Media365, publié le mardi 19 novembre 2024 à 20h45
Malgré les demandes croissantes des supporters de Ligue 2 pour modifier les créneaux de diffusion, beIN Sports, détenteur des droits, a confirmé son intention de maintenir l'actuelle programmation des matchs.
Une position qui va probablement susciter frustration et protestations, alors que le débat sur la visibilité et les contraintes logistiques reste au cœur des préoccupations. Les matchs programmés le vendredi soir continuent de diviser. Jugé peu adapté aux habitudes des supporters, ce créneau a provoqué une série de protestations dans les stades depuis le début de saison. Banderoles hostiles, lasers dirigés vers le personnel de beIN Sports, et même jets de balles de tennis sur le terrain témoignent de l'exaspération d'une partie du public.
Dans une déclaration accordée à l'Equipe, Florent Houzot, directeur de la rédaction de beIN Sports, a reconnu les critiques mais défendu les choix de la chaîne : « Nous ne sommes pas contre eux (ultras, ndlr) mais on essaye de leur faire comprendre que nous devons essayer d'amortir nos investissements en satisfaisant nos abonnés avec une bonne programmation, complémentaire de nos autres offres football ». Parmi les ajustements déjà réalisés, certaines rencontres ont été déplacées au samedi soir, et la programmation est désormais annoncée avec six semaines d'avance. Toutefois, Houzot a clairement indiqué qu'aucun changement supplémentaire ne serait envisagé cette saison.
Houzot prend l'exemple du rugby
Actuellement, deux à trois matchs sont diffusés le samedi soir, mais la majorité reste fixée au vendredi. Houzot a comparé la situation de la Ligue 2 à celle du rugby, où la Pro D2 occupe des créneaux similaires pour permettre au Top 14 de se jouer le week-end. Cette organisation vise à optimiser la visibilité médiatique tout en respectant les contraintes des diffuseurs et des clubs. Gil Avérous, ministre des Sports, a récemment proposé de supprimer les matchs du lundi soir, estimant que ce créneau était peu pertinent. Si Houzot a qualifié cette idée de « proposition politique », il n'a pas écarté la possibilité d'en discuter à la fin de la saison.
Des discussions auront lieu à la fin de la saison pour évaluer d'éventuelles évolutions de la programmation. Si la Ligue 2 souhaite continuer à combiner visibilité médiatique et respect des supporters, elle devra surmonter les désaccords actuels. En attendant, les tensions mettent en lumière l'importance de concilier les attentes des supporters, des clubs et des diffuseurs. Trouver cet équilibre sera un défi majeur pour l'avenir de cette compétition populaire.