Juba Touabi, Media365, publié le mardi 22 octobre 2024 à 16h45
La question des droits télévisés de la Ligue 1 et de la Ligue 2 continue de susciter des débats dans le monde du football français. Si beIN Sports assure avoir réglé l'intégralité des droits pour la diffusion de la Ligue 2, la chaîne n'a pas encore effectué le premier paiement pour la Ligue 1, ce qui a provoqué des tensions avec la Ligue de Football Professionnel (LFP) et les clubs.
Dans un contexte économique délicat, ces retards alimentent la frustration des acteurs du football français. Face aux rumeurs évoquant un potentiel défaut de paiement, beIN Sports a pris la parole pour clarifier la situation. Dans un communiqué, la chaîne qatarie a affirmé avoir respecté ses engagements en versant la totalité des droits pour la Ligue 2, rejetant ainsi les spéculations qui circulaient sur les réseaux sociaux. Cependant, concernant la Ligue 1, la chaîne justifie le retard de son premier versement de 100 millions d'euros en invoquant des "conditions contractuelles" non remplies par la LFP et les clubs.
beIN Sports demande le respect des clauses du contrat
Le contrat stipule que beIN Sports doit verser 100 millions d'euros annuels pour diffuser un match par journée, répartis entre 80 millions d'euros en paiements directs et 20 millions via un partenariat de sponsoring pour Qatar Tourism. La chaîne payante affirme qu'elle attend que toutes les conditions du contrat soient respectées avant de procéder au paiement, une position qu'elle considère comme standard dans ce type d'accords. Ce retard a néanmoins suscité la grogne des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, ainsi que de la LFP, qui dépendent des revenus des droits TV pour équilibrer leurs finances. Ces fonds sont cruciaux dans un contexte où les clubs français ont vu leurs revenus des droits TV chuter au cours des dernières saisons, fragilisant encore plus leur situation financière.
Les droits de la Ligue 1 pour la période 2024-2029 s'élèvent à 500 millions d'euros par an, dont 400 millions sont versés par DAZN et les 100 millions restants par beIN Sports. Ce montant, associé à d'autres accords de sponsoring et de diffusion d'extraits, constitue une part essentielle des revenus des clubs. Alors que les discussions se poursuivent entre beIN Sports et la LFP, il devient crucial de trouver un compromis pour éviter que cette situation ne déstabilise encore davantage le football français, déjà sous pression économique. Dans l'attente d'une résolution, les clubs restent en alerte, espérant que le paiement des droits soit rapidement régularisé pour stabiliser leurs finances et assurer la continuité de la compétition dans des conditions sereines.