Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 17 novembre 2022 à 08h57
En Thaïlande pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, Emmanuel Macron a évoqué la Coupe du monde au Qatar, et appelé à "ne pas politiser le sport" alors que de nombreuses polémiques entourent la compétition.
Après avoir pris part au sommet du G20 à Bali (Indonésie), Emmanuel Macron est arrivé mercredi soir à Bangkok (Thaïlande) afin de participer à celui de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). L'occasion de relancer les ambitions stratégiques de la France dans la région, mais aussi d'évoquer d'autres sujets, comme la Coupe du monde au Qatar, qui débute dimanche par un match entre le pays hôte et l'Equateur. Un premier Mondial hivernal de l'histoire marqué par de nombreuses polémiques, que ce soit par rapport au sort des travailleurs migrants, dont de nombreux ont péri dans la construction des stades climatisés qui vont être utilisés pendant la compétition, ou la place des femmes et des minorités LGBTQ+ dans l'émirat, où l'homosexualité est illégale.
"Ces questions-là, il faut se les poser quand on attribue l'événement"
"Je pense qu'il ne faut pas politiser le sport. Ces questions-là, il faut se les poser quand on attribue l'événement", a déclaré le président de la République, qui ne se rendra au Qatar que si les Bleus, champions du monde en titre, atteignent le dernier carré. En 2018, il était allé en Russie pour assister à la demi-finale remportée par les hommes de Didier Deschamps face à la Belgique (1-0) puis à la finale contre la Croatie (4-2). Il a également rappelé que la France organisera les Jeux Olympiques à Paris en 2024. A noter que la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, se rendra elle dans l'émirat en cas de qualification des Tricolores pour le dernier carré.
Des Tricolores qui ont par ailleurs refusé de s'associer au mouvement de différentes sélections européennes comme l'Angleterre, en portant un brassard arc-en-ciel pour alerter sur le sort de la communauté LGBTQ+. "En France, quand on accueille des étrangers, on a envie qu'ils se prêtent à nos règles, à notre culture. Et j'en ferai de même au Qatar. Je peux être d'accord ou pas d'accord avec leurs idées, mais je dois montrer du respect", a ainsi déclaré Hugo Lloris, le capitaine des Bleus, pour justifier son refus de porter ce brassard. Les champions du monde vont tout de même apporter leur soutien aux ONG de défense des droits humains au Qatar.