Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 janvier 2024 à 15h40
Les Ivoiriens, pourtant vaincus 4-0 par la Guinée équatoriale la semaine dernière au premier tour de la CAN, se sont qualifiés en tant que derniers des meilleurs troisièmes. Emerse Faé a remplacé Jean-Louis Gasset.
Emerse Faé est plus qu'un pompier de service, ce qu'aurait été le tant désiré Hervé Renard. C'était l'adjoint de Jean-Louis Gasset, il connaît donc ce groupe des Eléphants depuis un an et demi. Champion du monde U17 avec la France de Florent Sinama-Pongolle et Anthony Le Tallec, il a finalement opté pour la Côte d'Ivoire chez les A. Milieu de terrain à Nantes - il a été formé à la Jonelière - puis Nice (de 2003 à 2007, puis de 2008 à 2012), il a stoppé prématurément sa carrière de joueur à cause de phlébites à répétition. Avant de transformer cette désillusion en force, celle de basculer encore plus vite vers une deuxième vie de coach, toujours à Nice où il est resté jusqu'en 2021 avec les U17 puis U19. A la tête de la réserve de Clermont durant une saison, il a ensuite suivi Jean-Louis Gasset.
"Il sait ce qu'il veut. La pression, il l'a vécue en tant que joueur"
"Il s'est rapidement orienté vers l'entraînement des jeunes, c'est vraiment un homme de terrain, explique Xavier Barret pour France 24. Quand l'opportunité de rejoindre la Côte d'Ivoire s'est présentée pour être adjoint, il n'a pas hésité." "C'est un bosseur, il est rigoureux et peut emmener son groupe, précise encore Malick Traoré, journaliste local pour la NCI (interrogé par Ouest-France). Il a l'expérience de la CAN en tant que joueur. J'ai toujours été pour qu'on laisse du temps à un jeune entraîneur, il faut lui faire confiance. Il sait ce qu'il veut. La pression, il l'a vécue en tant que joueur. J'ai bien aimé ses mots lors de sa première prise de parole devant son groupe. Il a parlé de plaisir, c'est important."
Finaliste de la Coupe d'Afrique en 2006, il a emmené ses joueurs par surprise samedi à la basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro, où aura lieu le huitième de finale miraculeux contre le Sénégal lundi soir. "Le prêtre a essayé de leur faire comprendre qu'il faut positiver en dépit des défaites, qu'on peut toujours se remettre d'aplomb et se relancer, révèle Armel Living, qui travaille au sein de ce majestueux édifice catholique (l'un des plus grands de la planète). Ils sont partis ragaillardis d'un point de vue psychologique." Faé met tous les éléments de son côté pour ce qui peut être, il le sait, la chance d'une vie.