Patrick Juillard, Media365, publié le vendredi 12 janvier 2024 à 16h05
Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Jean-Louis Gasset, s'est longuement livré devant la presse, vendredi à la veille de l'entrée en lice de son équipe, devant son public, à la CAN 2023.
Pavoisée aux couleurs de cette trente-quatrième édition, la Côte d'Ivoire retient son souffle avant le coup d'envoi de la CAN 2023, samedi à Abidjan. Avant cette rencontre d'ouverture entre le pays hôte et la Guinée-Bissau, le sélectionneur des Eléphants, Jean-Louis Gasset tenait vendredi une conférence de presse. L'émotion n'était pas absente. « C'est le challenge le plus important de ma vie, j'ai connu pas mal de choses mais là je découvre une nouveauté, une pression supérieure et j'ai envie de réaliser le rêve de tout un peuple. C'est pourquoi j'ai accepté ce challenge, pour être au rendez-vous », a déclaré le technicien français devant les journalistes présents au Palais de la Culture de Treichville, à Abidjan.
Gasset conscient de la pression
« Je suis entouré de personnalités qui ont l'expérience de l'Afrique, qui m'apprennent, des gens qui ont gagné la CAN et m'expliquent ce qui m'attend demain (samedi), j'ai rencontré les plus grands, qui ont gagné en Afrique. Après le foot reste le foot, demain c'est un terrain avec deux fois onze joueurs, les meilleurs vont gagner et j'espère que ce sera nous », a poursuivi l'ancien adjoint de Laurent Blanc, conscient de la pression populaire qui entoure son équipe. « Dans tout sport c'est un avantage de recevoir. La question est de savoir comment nous on va gérer la pression. Par exemple si vous mettez vos joueurs dans les meilleures dispositions pour les écarter un peu de cette pression, si vous ne parlez pas que de ça tous les jours... Sincèrement je préfère la pression de jouer à domicile parce que je pense que dans les moment-clefs, ce sera décisif. »
Un poison nommé Djù...
Soulignant l'état d'esprit irréprochable d'un groupe qu'il a choisi, Jean-Louis Gasset demeure raisonnablement méfiant avant d'affronter la Guinée-Bissau, toujours à la recherche de son premier succès en phase finale après trois participations, toutes conclues sur une élimination en phase de groupes. « Un match reste un match, il n'y a plus de petites équipes... Le principe va être de bien débuter, se mettre en confiance en respectant l'adversaire, a répondu l'ancien coach de l'ASSE, qui a visiblement étudié les Djurtus de façon approfondie. Cet adversaire a des armes, des joueurs de contre très dangereux, il faudra bien dominer notre sujet. Je sais que c'est une équipe qui a battu le Nigeria en poules... Ils ont un atout, Mama Baldé qu'on connaît bien puisqu'il jouait à Troyes et maintenant à Lyon. Il a aussi des joueurs techniques extérieurs rapides et surtout un petit qui peut être la révélation de cette CAN, de 19 ans, Djù (aka Franculino, sociétaire du FC Midtjylland au Danemark, ndlr)... Notez bien ce nom parce que j'ai vu un très très bon gamin, dans une équipe qui aime subir et contrer. A nous de ne pas lui donner l'occasion d'avoir des situations de transition par une bonne technique et une bonne finition. »
Jean-Louis Gasset et ses hommes tiendront une dernière séance d'entraînement en fin d'après-midi, sur la pelouse du lycée technique de Cocody. Les ultimes réglages avant l'entrée en lice, samedi à Ebimpé. Attendue par tout un peuple avec une impatience non dissimulée, cette grande première se fera sans Simon Adingra (Brighton) et surtout Sébastien Haller (Borussia Dortmund), convalescents et susceptibles de revenir à partir de la deuxième journée, contre le Nigeria.