Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 03 mars 2022 à 11h12
Le Zénith Saint-Pétersbourg n'a pas fait d'obstruction au souhait de Yaroslav Rakitskiy de partir, une semaine après le début de l'invasion russe au sein de son pays, l'Ukraine. Des tensions politiques qui avaient déjà marqué sa carrière.
Yaroslav Rakitskiy n'est plus un joueur du Zénith Saint-Pétersbourg. Le défenseur ukrainien de 32 ans avait refusé de jouer lundi contre Kazan, en championnat, et a vu son contrat résilié à sa demande, comme le révèle le club russe : "Son souhait de résiliation anticipée a été accepté, nous lui souhaitons sincèrement tout le meilleur ainsi qu'à ses amis et sa famille." La fin d'une histoire tumultueuse, puisqu'à cause de son statut du joueur du Zénith, Rakitskiy n'était déjà plus appelé en sélection depuis son arrivée en 2019 en provenance du Shakhtar Donetsk. Au bout de quelques mois, après avoir pris acte de la situation, il officialisait d'ailleurs sa retraite internationale : "Le football est devenu trop politique. Les joueurs sont désormais sélectionnés avec la peur de mal faire."
Eliminé par la France en barrages pour le Mondial 2014
La semaine dernière, au début de l'invasion russe, il avait posté un message de soutien à son pays sur Instagram, avant de le retirer. Globalement, la population ukrainienne a eu du mal à digérer son transfert au Zénith, un club réputé proche de Vladimir Poutine, alors que l'attitude de Rakistkiy à Donetsk était déjà ambigüe envers le Donbass - sa région d'origine, où le Shakhtar ne pouvait plus jouer ses matchs à domicile depuis 2014.
Retenu à 54 reprises en équipe d'Ukraine, il faisait notamment partie de la sélection éliminée par la France en barrages pour le Mondial 2014 (2-0 en Ukraine, puis 3-0 pour les Bleus au retour, au Stade de France). Il a participé à deux championnats d'Europe, en 2012 à domicile - avec déjà un match face à la France, perdu 2-0 en poules - puis en 2016 en France. Les deux fois, l'Ukraine avait été éliminée au premier tour.