Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 27 mai 2024 à 15h48
Prise à partie par le président, les joueurs et le staff de l'Aris Salonique après la défaite face au Panathinaïkos en finale de la Coupe de Grèce et évacuée par la police, l'arbitre française Stéphanie Frappart fait l'objet d'une plainte du club grec auprès de l'UEFA.
Stéphanie Frappart attaquée par l'Aris Salonique. Première femme désignée pour arbitrer la finale de la Coupe de Grèce, la Française avait dû être évacuée par la police de la pelouse du stade Panthessaliko de Volos samedi soir, à l'issue de la victoire du Panathinaïkos contre Salonique (1-0), grâce à un but de Georgios Vagiannidis au bout du temps additionnel (90e+7). Elle a notamment été alpaguée par Theodoros Karypidis, le président de l'équipe perdante, ainsi que par ses joueurs et son staff, très remontés. Alors qu'elle avait d'abord expulsé un joueur du Pana, Giannis Kotsiras (51e), Frappart a ensuite sorti deux cartons rouges de l'autre côté, pour le Tchèque Vladimir Darida (65e) et le Camerounais Jean Jules (71e). Et l'Aris Salonique a décidé de porter plainte auprès de l'UEFA contre la Francilienne de 40 ans, annonce le média local Gazzetta.
L'UEFA a parlé à Frappart
Le club de Macédoine-Centrale reproche à celle qui n'a pas été retenue pour l'Euro l'expulsion de Darida, mais aussi un penalty non accordé dans le temps additionnel pour une présumée main de Willian Arao, milieu de terrain brésilien de la formation athénienne. Et la plainte vise également un autre arbitre français, Hamid Guenaoui, qui était en charge de la VAR pour cette finale disputée à huis clos. Si on ne sait pas encore ce que l'UEFA fera de cette plainte, l'instance européenne a déjà joint la Francilienne de 40 ans, rapporte encore Gazzetta. Pas pour remettre en cause ses décisions arbitrales, mais afin d'entendre son point de vue sur les événements de samedi soir. Et pour connaître son ressenti après cette drôle de soirée. D'abord prise à partie par les représentants de l'Aris Salonique, elle avait donc dû être escortée jusqu'aux vestiaires, où elle a été confinée. Elle n'a pas pu en sortir afin de recevoir sa médaille, pour des raisons de sécurité.