Tennis de table (F) : Camille et Charlotte Lutz, l'équivalent féminin des frères Lebrun

Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 25 mars 2024 à 10h33

La nouvelle domination des frères Lebrun lors des championnats de France de tennis de table a presque masqué l'avènement d'une autre fratrie, dans la famille Lutz. Alter-ego des Lebrun sur le plan féminin, Camille et Charlotte Lutz se sont en effet affrontées elle aussi en finale du simple, où le titre est revenu là aussi à la plus âgée.

Le tennis de table en France, cela se pratique manifestement en famille. Chez les hommes, il y a les frères Lebrun, précoces phénomènes qui fracassent tout à l'âge où la plupart en est encore à faire ses classes. Les femmes ne sont pas en reste et ont leur équivalent, avec les sœurs Lutz. Comme Alexis (20 ans) et Felix Lebrun (17 ans), Camille et Charlotte Lutz sont toutes jeunes. Comme les deux génies montpelliérains, elles ne laissent déjà que des miettes à leurs rivales, certes uniquement sur le plan national pour le moment. Et tandis que l'aîné des Lebrun a de nouveau battu son petit frère pour le titre de champion de France, ce week-end dans l'Hérault lors des championnats de France, les deux sœurs Lutz se sont elles aussi retrouvées face à face à la table en finale de l'événement. Le mimétisme est tel que c'est là aussi l'aînée de cette famille alsacienne Camille, âgée de 21 ans, qui a pris le dessus sur sa cadette Charlotte (18 ans), dimanche à Montpellier, là aussi en cinq sets (11-8, 12-10, 11-4, 4-11, 11-5) et avec tout autant de... mal pour la vainqueur à se remettre de ce succès contre sa sœur.

Une seule des deux soeurs peut espérer être aux Jeux de Paris 2024

C'est d'ailleurs aussi pour cette raison que les deux Lutz, d'ailleurs comme les Lebrun, détestent s'affronter en compétition. "Je suis hyper contente pour moi, mais terriblement triste pour ma sœur. Je suis sûre que Charlotte gagnera ce titre un jour ou l'autre", a déclaré Camille ensuite. A l'instar de leurs phénoménaux homologues de la catégorie masculine, les deux sœurs originaires d'Hochfelden, dans le Bas-Rhin, ne se fixent aucune limite, et le territoire hexagonal ne leur suffit déjà plus. C'est en ce sens que les deux jeunes championnes rêvent bien évidemment de participer aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2004. Le hic, c'est qu'il ne reste qu'un seul billet à décerner pour le rendez-vous (NDLR : Pitrikha Pavade et Jia Nan Yuan ont déjà décroché les deux premières places) et que seule une Lutz peut espérer valider l'ultime sésame sur les trois en jeu. Ou l'un des seuls aspects - et pas des moindres - qui les diffèrent des frères Lebrun, assurés, eux, tous deux de disputer le tournoi olympique.

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