Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 11 juillet 2023 à 10h20
Vingt-quatre heures après avoir annoncé qu'il mettrait un terme à sa carrière après Paris-Tours, le 8 octobre prochain, Tony Gallopin explique dans L'Equipe ce qui l'a amené à prendre cette décision. Le coureur français, maillot jaune du Tour 2014 le temps d'une journée, évoque également son avenir.
Après l'annonce, place à l'explication. Lundi à Clermont-Ferrand, en marge de la première journée de repos, Tony Gallopin avait fait savoir que Paris-Tours, le 8 octobre prochain, marquerait ses adieux. Le Francilien a en effet décidé de prendre sa retraite à l'issue de la saison. Dans L'Equipe ce mardi, le coureur français qui défend les couleurs de l'équipe Lidl-Trek depuis l'année dernière révèle ce qui l'a amené à vouloir raccrocher. "Il est temps de passer à autre chose. Ça n'a pas été facile. C'est une réflexion que j'ai commencé à avoir l'hiver dernier. Dans l'année, c'est devenu plus concret. Et le vélo a beaucoup changé. C'est bien sûr un métier dur, mais peut-être encore plus dur aujourd'hui. Physiquement, ça va encore. J'ai un rôle d'équipier et je m'éclate mais ce métier demande beaucoup de sacrifices. Les stages d'entraînement, la nutrition... À 20 ans ou 22 ans, ce n'est pas un problème. À 35 ans, ça commence à être dur. Et même si j'avais la possibilité de continuer, je préfère arrêter cette année, sur un bon niveau. Un beau championnat de France, être sur le Tour de France, pour moi, ça représente beaucoup. C'était le bon moment", avoue Gallopin, à qui son équipe a pourtant proposé de prolonger. Mais la décision de celui qui avait porté le maillot jaune le temps d'une journée, le 14 juillet, en 2014 - il avait également remporté une étape cette année-là - était déjà prise.
Directeur sportif ? Gallopin ne dit pas non
Au même titre qu'il avait déjà fixé la date de sa retraite. Mais pourquoi Paris-Tours ? "C'est la course que j'allais voir sur le bord de la route avec mon papa. À l'époque, quand j'étais tout petit, ça partait de Saint-Arnoult-en-Yvelines. On allait d'abord à la bourse aux vélos de Saint-Arnoult la veille, et après sur le bord de la route. J'ai vu Jacky Durand échappé, Richard Virenque, j'ai vu des bordures. J'ai eu la chance de le gagner chez les jeunes. C'est toujours une course qui m'a tenu à cœur. Pouvoir m'arrêter à côté de la maison, comme ça... Même tout gamin, je le disais : quand j'arrêterai ma carrière, ce sera à Paris-Tours", avoue le futur retraité, qui avait terminé le Tour 2017 à la 21eme place, son meilleur résultat. La Grande Boucle, à l'avenir, c'est peut-être dans la peau de directeur sportif que l'ancien coureur de l'équipe AG2R-La Mondiale la retrouvera. L'idée ne semble pas, en effet, pour lui déplaire. "C'est vrai que le vélo a rempli ma vie, c'est ce que je maîtrise. On fait du vélo et tout tourne autour, donc c'est difficile de m'imaginer hors du vélo." Gallopin ne devrait donc pas rester bien longtemps éloigné du peloton.