Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 11 mai 2023 à 19h17
A l'issue de la 6eme étape du Giro, remportée jeudi par Mads Pedersen, Remco Evenepoel, persuadé d'être le plus fort de ce Tour d'Italie pour le moment, a avoué qu'il trouvait nerveux Primoz Roglic, son grand rival pour la victoire finale.
Victime de deux chutes au cours de la même étape (la 5eme), mercredi entre Atripalda et Salerno, Remco Evenepoel, qui avait endossé le maillot rose de leader dès la 1ere étape et sa démonstration de force lors du contre-la-montre individuel inaugural, a dû céder sa tunique rose au jeune Norvégien Andreas Leknessund (DSM). Le prodige belge, qui s'était fait une grosse frayeur mercredi après l'irruption d'un chien sur la chaussée, n'en reste pas moins l'immense favori pour la victoire finale dans ce Tour d'Italie. Surtout après son récital lors de Liège-Bastogne-Liège il y a quelques semaines. Le leader de l'équipe Soudal- Quick Step et héros de la dernière Vuelta, qu'il avait remportée alors qu'il découvrait l'épreuve, ne l'a d'ailleurs pas caché jeudi à l'issue de cette 6eme étape, remportée à Naples par Mads Pedersen, qui peut désormais se vanter d'avoir remporter une étape dans les trois Grands Tours. Même s'il n'occupe plus la première place, il reste le plus fort dans ce Giro. "Après le chrono et l'étape d'avant-hier, je pense que pour l'instant je suis le plus fort", a avoué Evenepoel sur Eurosport, où la pépite belge s'est dit très satisfait de ce début de course en dépit de ses deux chutes de mercredi.
Evenepoel : "Roglic sait qu'il a 44 secondes de retard"
"Pour le moment, le scénario est idéal pour nous." Il l'est d'autant plus que le Belge sent une certaine nervosité chez Primoz Roglic, son rival numéro 1 pour la victoire, comme chez son équipe Jumbo-Visma. "J'ai l'impression que Roglic est nerveux. Il sait qu'il a 44 secondes de retard (...) Les Jumbo-Visma sont nerveux dans le peloton, ils poussent beaucoup, mais ça c'est leur style", a confié l'actuel deuxième du classement, à qui le déroulement de l'étape du jour a semble-t-il donné raison. Roglic, qui était lui aussi tombé la veille, a en effet de nouveau chuté, à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. Son cuissard, déchiré, n'y a pas résisté. Evenepoel espère à son tour faire très vite craquer le Slovène.