Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 16 mai 2024 à 16h50
Près d'un an après sa dernière victoire, Julian Alaphilippe a renoué avec le succès, ce jeudi lors de la 12eme étape du Giro, auquel il participe pour la première fois. Abandonné par Maestri dès le pied de la dernière ascension du jour, l'ancien double champion du monde abonné ces derniers temps aux coups durs en tous genres s'est imposé en solitaire à Fano à l'issue d'un sacré numéro. Il est le troisième Français à lever les bras dans ce Tour d'Italie.
Julian Alaphilippe avait été très clair : s'il devait gagner une étape sur ce Tour d'Italie qu'il découvre cette année, c'était bien cette 12eme étape de jeudi entre Martinsicuro et Fano (193 kilomètres). Le puncheur français avait d'ailleurs coché cette étape sur son agenda et donné rendez-vous à ses fans, en droit de s'inquiéter après les premiers jours de course. Alaphilippe a tenu parole. Et près d'un an après sa toute dernière victoire, onze mois et onze jours plus tôt très précisément lors de la 2eme étape du Critérium du Dauphiné, le natif de Saint-Amand-Montrond a de nouveau goûté au plaisir de lever les bras et offert du même coup un nouveau succès à la France, le troisième (pour la première fois depuis 1987) après ceux de Benjamin Thomas et Valentin Paret-Peintre. Le jeune papa d'un petit Nino s'est imposé en solitaire sur la ligne d'arrivée de Fano. Il n'avait de toute façon pas eu le choix. Dès les premiers mètres de la dernière ascension, le Monte Giove, l'ancien double champion du monde, qui avait attaqué à 125 kilomètres de l'arrivée, avait été abandonné par son camarade d'échappée l'Italien Mirco Maestri.
Il rejoint le cercle fermé des vainqueurs d'étape dans les trois Grands Tours
Ce dernier avait coincé et laissé le coureur français de l'équipe Soudal-Quick Step seul face à son destin. L'écart n'était pas fou, d'autant qu'il n'a jamais cessé de diminuer, mais l'occasion était trop belle pour "Loulou" de laisser définitivement derrière lui ces longs mois de blessures, de doutes et de dissensions avec son emblématique manager Patrick Lefevere. Lancé seul dans un contre-la-montre de moins de onze kilomètres, Alaphilippe a résisté à ses poursuivants, et en particulier à un tandem composé de Jhonatan Narvaez et Quinten Hermans. Un véritable numéro pour celui était déjà passé tout près de renouer avec la victoire lors de la 6eme étape de ce Giro. Ce jour-là, l'Espagnol Pelayo Sanchez, plus frais, l'avait privé de ce succès. Jeudi, il était dit que personne ne pourrait empêcher le héros du jour de signer sa 42eme victoire depuis ses débuts professionnels et de rejoindre le cercle fermé des coureurs (NDLR : Ils sont désormais 109) ayant remporté une étape sur les trois Grands Tours. En prenant le départ de son premier Giro, le 4 mai dernier, "Alafpolak" avait à cœur au-delà de retrouver son meilleur niveau de faire le plein d'émotions. Il pouvait difficilement rêver mieux.