Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 23 août 2024 à 09h31
Le Tour d'Espagne s'est montré particulièrement cruel pour Rigoberto Uran, qui aurait aimé des adieux plus réussis.
Rigoberto Uran avait annoncé que cette saison 2024 serait la dernière de sa carrière. De fait, cette Vuelta était donc son ultime grand Tour, et elle s'est malheureusement arrêtée dans la douleur jeudi à l'occasion de la sixième étape, puisque le Colombien a été victime d'une lourde chute qui lui a occasionné une fracture de la hanche. Si celle-ci ne nécessite pas d'opération, il est fort probable que ce soit tout simplement la grande aventure du coureur de 37 ans qui se soit tout simplement achevée là-dessus, au vu du timing du calendrier.
EF Pro Cycling : "Pas la façon dont nous voulions le voir terminer sa dernière danse"
"Ce n'est pas la façon dont nous voulions voir Rigo terminer sa dernière danse, joignez-vous à nous pour lui souhaiter le meilleur", regrette son équipe américaine EF Pro Cycling où il exerce depuis 2018, ce qui en fait son plus long contrat au sein d'une même formation, et d'assez loin avec cette septième saison consécutive. Révélé en 2007 chez Unibet.com, il avait ensuite rejoint Caisse d'Epargne (de 2008 à 2010), Sky (de 2011 à 2013), Quick Step (2014 et 2015) puis Cannondale (2016 et 2017) avant de bifurquer vers EF.
Une sortie comme un triste symbole, puisqu'il n'a jamais réellement réussi à briller sur le Tour d'Espagne où il n'a pas conquis le moindre top 5 final - trois abandons en huit participations, septième en 2018 et huitième en 2022 avec une victoire d'étape -, contrairement au Giro qu'il a bouclé deux fois à la deuxième place en 2013 et 2014, deux victoires d'étape à la clé et un maillot rose porté quatre jours (en 2014). Il a aussi terminé deuxième du Tour de France en 2017, derrière Chris Froome et devant Romain Bardet, sur ce grand Tour qui reste son préféré puisqu'il y a participé dix fois. Terminant à moins d'une minute du quadruple maillot jaune du Tour, il avait remporté la neuvième étape à Chambéry, au sprint devant Warren Barguil, Froome et Bardet.