Martinez : "Je me surprends moi-même"

Martinez : "Je me surprends moi-même"©Panoramic, Media365
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Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 05 septembre 2023 à 13h29

En marge de la 1ere journée de repos de cette Vuelta dont il était devenu le plus jeune leader jeudi dernier et à quelques heures du contre-la-montre de ce mardi, Lenny Martinez (20 ans) a reconnu qu'il était le premier surpris par ses performances sur ce Tour d'Espagne, lui qui participe là à son premier Grand Tour. Mais cela n'est pas pour lui déplaire.

N'allez surtout pas croire que Lenny Martinez, révélation de ce début de Vuelta, dont il occupe la 3eme place à 1'02" du leader Sepp Kuss à l'aube de la 10eme étape, un CLM individuel autour de Valladolid (25,8 km) ce mardi , a balayé d'un revers de la main ses incroyables performances depuis le départ de ce Grand Tour, qui est le premier pour lui, pour mieux se projeter sur la suite. A 20 ans, le nouveau protégé de Marc Madiot a crevé l'écran en devenant notamment le plus jeune porteur du maillot rouge de l'histoire. Une récompense que le vainqueur du Mont Ventoux dénivelé challenge en juin dernier doit au flair qu'il avait eu jeudi dernier en décidant de se greffer à l'échappée alors qu'il n'est pas coutumier du fait. Toutefois, si le Cannois avait surtout pu ce jour-là grimper à la première place du classement général, il le doit essentiellement à son potentiel, énorme, en particulier en haute-altitude. Pourtant, lundi, en marge de la 1ere journée de repos, Martinez a reconnu que le premier étonné de ses performances actuelles, n'était autre que... lui-même.

Martinez : "Tout est allé très vite, c'est cool"

"Je me surprends moi-même. Mentalement, je me suis mis dans la peau d'un leader", avoue dans L'Equipe le tout jeune leader de l'équipe Groupama-FDJ, venu avant tout pour se tester. Il n'a pas été déçu. "Je ne savais pas à quoi m'attendre, poursuit celui qui apparaît toujours sur le podium provisoire (3eme) de cette Vuelta et porte également le maillot blanc de meilleur jeune. Je ne pouvais pas m'imaginer être à cette place au général après neuf jours devant un paquet de favoris et avoir été leader et maintenant maillot blanc. J'étais venu pour apprendre et voir si je pouvais faire quelque chose au général, et tout est allé très vite, c'est cool."

Martinez : "Avant, Jonas et Primoz ne venaient pas forcément me parler"

Maintenant, les monstres du peloton lui prêtent même attention, c'est dire. Pour Martinez, conscient néanmoins que son nouveau statut implique ce genre de nouvelle considération, c'est tout sauf anecdotique. "J'ai l'impression d'être rentré dans un petit cercle au milieu des leaders. Au départ comme à l'arrivée, je peux même discuter ou rigoler avec Jonas (Vingegaard) ou Primoz (Roglic), alors qu'avant, ils ne venaient pas forcément me parler. Le regard a changé, j'ai l'impression d'être un coureur qui compte pour jouer le général." Martinez ne rêve pas : il peut toujours espérer déjouer tous les pronostics, y compris pour la victoire finale. Mais dorénavant, ce qu'il souhaite au plus haut point, c'est pouvoir faire une très longue carrière".

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