Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 12 août 2024 à 11h53
Passée complètement au travers de nouveau, lors de ces Jeux Olympiques de Paris 2024, Mathilde Gros digère très mal cette nouvelle déception, d'autant que la Nordiste s'était jurée après son échec à Tokyo qu'elle ne referait pas la même erreur.
Certaine de s'être mise beaucoup trop de pression avant les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2021, avec une 13eme place sur le keirin et une 9eme sur la vitesse, Mathilde Gros (25 ans) avait modifié sa préparation comme sa manière d'aborder l'événement, dans un seul et unique but : ne pas se rater de nouveau, de surcroît à domicile, lors de ces JO de Paris 2024. Malheureusement pour la Nordiste, sa recette n'a manifestement pas été encore la bonne de nouveau, puisque trois ans après son échec du Japon, elle a de nouveau bu la tasse et subi un énorme coup de massue encore, cette fois sur ses terres, avec une 8eme place sur le keirin à se mettre sous la dent uniquement ainsi qu'une élimination en 8emes de finale (face à la Néerlandaise Hetty van de Wouw) puis en repêchages (elle avait été devancée par la petite Colombienne Martha Bayona Pineda, qu'elle avait battue au tour précédent) pour ce qui est de la vitesse. Une terrible désillusion pour Gros, qui rêvait d'être couronné d'or (ou au moins de grimper sur le podium olympique pour la première fois de sa vie) sur cette piste du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines où elle avait décroché son premier (et unique à ce jour) titre de championne du monde, sur la vitesse.
Les Mondiaux, pour tourner définitivement la page...
Ces JO terminés, la sextuple championne de France du keirin et quintuple championne de France sur la vitesse ne digère toujours pas sa contre-performance. "Je suis très triste et cela risque de durer quelques jours. J'avais de bonnes sensations, j'ai tout donné mais le niveau était monstrueux", avoue dans L'Equipe la native de Sainte-Catherine, qui ne perd pas de vue pour autant de se parer un jour du plus beau métal aux JO, ne serait-ce que pour tous les sacrifices qu'elle consent dans ce sens. "J'ai investi du temps et de l'argent et je n'abandonnerai pas l'idée de devenir championne olympique", confie Gros, qui n'aura de toute façon pas d'autre choix que de passer très vite à autre chose et de laisser cette déception derrière elle, dans la mesure où les Mondiaux approchent. "Il va falloir repartir car dans deux mois, il y a un championnat du monde (du 16 au 20 octobre au Danemark)". En espérant cette fois pour celle qui faisait partie de nos nombreux médaillables potentiels qu'elle fera cette fois honneur à son statut.