Mondiaux : Les Bleus au cœur d'une polémique sexiste

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Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 19 septembre 2022 à 10h36

Si Julian Alaphilippe et les autres coureurs de l'équipe de France voyagent en classe business pour rejoindre l'Australie, qui accueille les championnats du monde, les coureuses tricolores doivent elles se contenter de la classe éco, ce qui ne manque pas de faire polémique.

Alors que de nombreux cadors du peloton, à commencer par Jonas Vingegaard, ne disputeront pas les Mondiaux de cyclisme, Julian Alaphilippe, double tenant du titre, sera lui bien présent à Wollongong (Australie), où il va tenter de remporter un troisième sacre mondial consécutif. Une performance uniquement réalisée par Peter Sagan dans l'histoire (2015, 2016 et 2017). Mais le coureur de la Quick-Step Alpha Vinyl se serait sans doute bien passé de la polémique qui a rattrapé les Bleus ce week-end. La Fédération française de cyclisme (FFC) est en effet montrée du doigt pour avoir décidé de faire voler ses coureurs confortablement en classe business, alors que les femmes, ainsi que le staff, les espoirs et les juniors sont eux contraints de voyager en classe économique...

"On est plus en position d'outsiders chez les filles"

"Je me concentre sur le sportif et je n'ai pas d'énergie à perdre à partir du moment où les coureurs et coureuses de l'équipe de France sont fiers de porter les couleurs du maillot", a vite évacué le sélectionneur Thomas Voeckler auprès de l'AFP, lui qui a voyagé en classe éco et n'a pas voulu alimenter la polémique. Mais ce choix est totalement assumé par la FFC. "Pour les hommes, ça fait deux ans qu'on est champions du monde. On y va vraiment pour gagner, alors qu'on est plus en position d'outsiders chez les filles, justifie le directeur technique national Christophe Manin. Un DTN qui assure que cela aurait été inversé en VTT, Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte ayant de meilleurs résultats que leurs homologues masculins. "Avec le même choix économique à faire, on mettrait les deux filles en business et les garçons en éco", jure-t-il ainsi. Un choix contesté donc, d'autant plus que d'autres délégations n'ont pas fait la même distinction entre hommes et femmes. "Chez nous, tout le monde voyage dans la même classe, tous en classe économique", rappelle-t-on ainsi du côté de la Suisse, rapporte Le Matin.

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